Sit-in citoyen pour dénoncer le caractère discriminatoire de l’opération d’enrôlement des populations
« Touche pas à ma nationalité », « Non au recensement discriminatoire », « Pas des citoyens de seconde zone dans ce pays », voilà quelques-uns des slogans qui ont rythmé le sit-in organisé ce jeudi 30 juin 2011 à partir de 10 heures à l’initiative de différents mouvements progressistes tels que Conscience citoyenne et l’IMEJ devant le siège de la commission de recensement de Sebkha, lieu symbolique s’il en est puisque c’est là que s’était fait recenser le président Aziz. Le sit-in aura regroupé des militants de ces mouvements mais aussi beaucoup de jeunes sans attaches politiques particulières venus spontanément accomplir leur devoir de citoyen en dénonçant le caractère inique et raciste de ce recensement de tous les dangers pour le devenir de notre pays. Les jeunes du 25 février n’ont pas été en reste qui sont venus en soutien aux manifestants.
« Nous sommes en 2011 et ce qui s’était passé entre le milieu des années 1980 et le début des années 1990 ne peut plus se répéter puisque, nous ne nous laisserons pas faire cette fois » ont clamé, en substance, ceux qui se sont succédé au micro et qui se sont exprimés dans toutes les langues du pays. Le sit-in qui s’est déroulé dans le calme était placé sous très haute surveillance puisqu’à l’arrivée des manifestants, des éléments des unités antiémeutes de la garde nationale étaient déjà déployés sur place renforcés plus tard par des unités de la police venues se poster un peu plus loin. Les manifestants se sont dispersés d’eux-mêmes à midi et rendez-vous a été donné jeudi prochain à 10 heures pour une nouvelle manifestation devant les locaux de la comission de recensement d’El Mina, histoire de maintenir la pression sur les autorités pour les pousser à rectifier le tir. La foule s’est en tout cas promis de continuer à se mobiliser jusqu’à obtenir gain de cause.
Correspondant de Flamnet à Nouakchott