Ecole privée Achbal de Nouakchott : un surveillant sommé de présenter ses excuses à une élève prise en flagrant délit de triche
Dortis Koffi s’est retrouvé mercredi au commissariat des mineurs de Nouakchott. Accusé d’avoir violenté une jeune mineure élève à l’école privée Achbal, ce surveillent de nationalité togolaise a eu la malchance d’avoir surveillé la classe où apprend la jeune Ridha et d’avoir pris cette dernière en flagrant de délit de triche en plein devoir de mathématiques. C’est ce qu’a déclaré à Essirage, le professeur de la classe. Version corroborée par des élèves témoins oculaires qui affirment que le surveillant ayant remplacé leur professeur pour les besoins du devoir a d’abord confisqué un livre que la jeune fille cachait sous son casier et duquel elle copiait le corrigé de l’exercice proposé. « Le surveillant avait alors lancé un premier avertissement à la fille la menaçant de renvoi à la prochaine tentative », affirme-t-on du côté de l’administration de l’école. Après que la fille a récidivé, le surveillant aurait tenté de lui arracher sa copie mais elle a résisté et s’est mise à proférer des insultes et des propos racistes à l’endroit du togolais. Indiquent encore des sources issues de la classe qui ajoutent que sur ces faits la fille est partie alerter ses parents qui sont venus d’abord « cracher toute leur ire sur cet étranger et la direction d’Achball » avant d’aller déposer plainte au commissariat des mineurs contre Koffi. Là, « l’inspectrice Aicha Mint Ethmane ordonnela mise aux arrêts du surveillant sous prétexte qu’il a tardé à répondre à la convocation qui lui avait été adressée un jour plus tôt. » C’est ce qu’a affirmé le professeur de mathématiques dont Koffi avait été chargé d’assurer la surveillance de la classe durant le devoir.
Ayant saisi les parents de son élève ce professeur tente de trouver une solution à l’amiable auprès du père de la petite Ridha. Mais celui-ci le renvoie vers la mère de sa fille ; laquelle estime avec une de ses sœurs que pour que l’affaire soit réglée, « il faut que Koffi présente des excuses publiques » à leur fille et soit « chassé définitivement de l’établissement ».
L’indignation de la direction de l’école, de ses enseignants et des élèves ne fera pas reculer les parents de la petite Ridha. Pas même les supplications de Koffi apeuré par la police qui priait ses collègues de le sortir du commissariat. « Je ne veux pas passer la nuit ici, j’ai ma femme qui est en état, j’ai peur qu’elle ait des problèmes….s’il vous pliait aide-moi à sortir de là. » S’était mis à supplier cet étranger.
Selon les parents de la jeune fille, Ridha est toujours première de sa classe et n’a jamais eu besoin de recourir à des méthodes frauduleuses pour réussir. « Le surveillant a retiré violemment sa copie à la fin de l’heure en refusant de lui permettre d’écrire son nom avant de rendre cette copie », a accusé la tante de la jeune fille, une juriste et militante des droits de l’homme qui a ajouté : « il lui a tordu le bras et a déchiré la copie en la lui arrachant »….
La cérémonie de présentation des excuses est prévue jeudi dans l’enceinte de l’école privée Achbal au quatrtier Tevragh Zeina de Nouakchott.
ESSIRAGE