Jemil Ould Mansour, fâché?
Après le pamphlet incendiaire intitulé : «La reforme avant qu’il ne soit tard» rendu public le 28 février dernier (et qui n’a pas suscité de réaction chez l’UPR (!?)), le parti Tawassoul a organisé le 16 mai une conférence de presse à l’issue de la 6eme session de son conseil national, dans laquelle son président Jemil Ould Mansour, a de nouveau, haussé le ton. «La situation du pays va de mal en pis. Rien n’indique que le pouvoir en est conscient. Les prix s’envolent, la contestation s’élargit et tout est traité d’une manière négative et irresponsable» a dit M. Ould Mansour. Et de poursuivre : «Les revendications sont pourtant modestes, mais la façon avec laquelle elles sont traitées dénote de l’irresponsabilité. Il a été joué avec le feu lors des événements de l’université. C’est l’étroitesse de l’esprit et de la vision (en arabe : eddigh wel mahdoudiya)».
Coup sur coup M. Ould Mansour dénonce l’accueil réservé à nos compatriotes de retour de la Cote d’Ivoire et de Libye, la protection et l’immunité qui seraient accordées à la gabegie laquelle continue, dit-il, de ronger des secteurs de l’Etat ainsi que la reconsidération faite à certains symboles de la gabegie et la soif qui menace des villages au moment où l’Etat affirme pourtant ne pas manquer de ressources.
Face à tout cela le président de Tawassoul annonce la position de son parti qui a-t-il dit, «gardera ses spécificités» tout en évoluant vers un partenariat au service du changement avec la coordination de l’opposition démocratique (COD). C’est à priori clair : Tawassoul menace de coordonner avec la COD. Après avoir joué «gratos» (?) le rôle d’ «opposition-conseil», Tawassoul va faire de l’opposition qui ne conseille plus. Cela inquiétera- t-il pour autant le pouvoir ? Cela dépendra, car un partenariat n’est pas une adhésion.
Le discours politique est parfois, à géométrie variable. Mais ça, c’est une autre histoire.
TAHALIL-HEBDO