Campagne contre les Flam: témoignage d´un petit-frère
Depuis quelques temps on assiste à une campagne haineuse et malsaine contre les Flam et contre Kaaw plus particulièrement sur un certain site mauritanien.Je pense que vous vous acharnez sur un homme que vous connaissez très mal dont le seul tord est de dire non au Système et vos attaques stériles envers cet homme telle une horde… ne servent pas la cause ébène au moment ou nous avons tant besoin de l’unité des opprimés. Que dieu pardonne les mauvaises langues!
Mon grand-frère je n´ai pas eu la chance de le connaitre de près, séparés depuis ma tendre enfance à cause de son exil et de son engagement politique. J’ai pas vécu avec lui plus de trois mois depuis les années de braise et tous ses problèmes et ennuis avec le régime militaire ce sont pratiquement déroulés tous devant moi.Je pense que certains ont tord de remettre en cause son arrestation et de falsifier l´histoire de la résistance négro-mauritanienne. Kaaw a connu sa première arrestation en 1986 avec 45 jeunes autres djeolois suite aux manifestations contre le régime. Kaaw etait le plus jeune du groupe d´ailleurs, arrêté avec deux autres frères de notre famille saïdou Baaba Touré et Ousmane Baaba Touré et par solidarité d´autres frères et talibés (étudiants en coran)de notre famille se sont rendus à la garnison militaire pour être arrêtés mais ces derniers seront libérés car on ne cherchait que Kaaw et Ousmane. Tellement il etait jeune que les gendarmes qui l´ont arrêté et qui avaient son nom en tête de liste ne croyaient pas que c´était lui le fameux Kaaw qu´ils cherchaient. Notre maman s’est déplacé vers Kaëdi pour être auprès d’eux afin de les préparer les repas et de l´amener chaque jour en prison en compagnie de notre cousine Coumba Sow épouse de Ibra Mifo.
En decembre 1987 après l´arrestation des officiers et sous-officiers noirs et l´exécution des martyrs Ba Seydi, Sy Saidou et Sarr Amadou, alors que je faisais ma première année au college, ils devaient tenir leur dernière réunion de préparation de la grève au lycee dans la chambre de Kaaw et Diaz Dia, le directeur du lycee Cheikhna Sanokho est venu les informer que leur vies sont en danger et que les autorités sont au courant de leur mouvement et qu´ils doivent prendre leurs dispositions pour échapper à une arrestation mortelle. Ils étaient obligés d´entrer en clandestinité et de quitter la ville de Kaëdi pour Djeol et traverser de l’autre côté du fleuve pour le Sénégal et ils m´ont chargé de se tenir devant la porte du lycee pour tenir informés aux éventuels camarades qui penseraient participer à la réunion.
Sa deuxieme arrestation était à Djeol en octobre 1996 pendant les élections législatives et c’était au moment où AC avec Tidjane Koita faisaient feu et flamme dans le Gorgol, Kaaw était de passage à Djeol pour présenter clandestinément ses condoléances suite au décès de notre grand-père et après une manifestation monstre et en force du parti de l´opposition AC, les ténors locaux du Prds(parti au pouvoir) ont eu peur de perdre les élections et ont dénoncé les jeunes en disant que ce sont “des flamistes qui sont venus du Sénégal pour faire campagne” et Kaaw fut une deuxième fois arrêté avec notre frère Ousmane Baba et cousin Altou Wélé(10 ans après sa 1ere arrestation)et ils seront libérés après une forte mobilisation des jeunes du village devant les locaux de la gendarmerie. Mais plus tard la gendarmerie saura que l´homme qu´ils avaient liberé était un dirigeant des FLAM et ils sont revenus à nouveau pour l´arrêter mais Kaaw était déjà averti encore à temps et repris son chemin d´exil et des camps des réfugiés au Sénégal.
Kaaw de part son éducation et de sa lignée ne souffre d’aucun complexe comme ses détracteurs et ceux qui l’accusent de tous les maux derrière des pseudos ne servent pas notre lutte. Je pense que vous le connaissez très mal et pour certains c’est un jugement de valeur qu’ils sont entrain d’avancer ressaisissez vous et revenez sur le droit chemin et priez pour que le seigneur vous accorde son pardon et n’y ajoutez pas de vos pechés en racontant des ballivernes sur des hommes d´honneur que vous ne connaissez pas.
Baba Touré dit Abdoulaye – Nouadhibou-Mauritanie.