Conviction politique dans un discours à l’assemblée
L’ouverture de la session ordinaire de la rentrée parlementaire a accouché de deux discours, l’un du président du Sénat, l’autre du vice-président de l’assemblée nationale.Le contenu n’a pas beaucoup varié sauf que l’intérimaire de Messaoud Ould Boulkheir s’est fendu d’un discours, dit-il reflétant ses « convictions personnelles » et qui du coup a donné de la curiosité à une certaine opinion publique avide de lire entre les lignes.A défaut d’être trop originale, la prestation a au moins eu le mérite de rester dans le flou.
Et c’est là que réside son originalité. Le message véhicule des principes comme l’unité nationale à travers “(…) un dialogue sincère et responsable entre tous les acteurs politiques à condition que l’intérêt national prime sur toutes les autres considérations. Questions : c’est quoi un dialogue sincère Monsieur le député et qui refuse ce dialogue ? Sur quoi pensez –vous qu’il faut fonder l’unité nationale ? Etes vous au moins convaincu que des bavures graves ont été commises et que des responsables de tels crimes se la coulent douce dans ce bas monde en attendant l’ultime vérité. Etes –vous convaincu alors que l’unité nationale passe à travers le règlement de ces questions. La conviction personnelle doit aussi tenir compte des réalités et nécessite de pointer le doigt sur les vrais problèmes. C’est en ce moment et en ce moment seulement que non seulement vous allez être en accord avec vos convictions mais aussi convaincre l’opinion à laquelle ce discours est, en principe destinée ! Merci d’être un homme de conviction et il en manque beaucoup par les temps qui courent …
Amadou Diaara-LE RÉNOVATEUR