Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Grève générale des enseignants du secondaire : Paralysie totale

altLe Syndicat National de l’Enseignement Secondaire (SNES) est passé à l’offensive en mettant en exécution ses menaces. Depuis ce dimanche matin (8 mai) à 8 heures une grève générale de trois jours est observée sur l’ensemble du territoire national. Tous les établissements publics aussi bien de Nouakchott que de l’intérieur du pays sont paralysés, suite au refus du gouvernement de donner une suite favorable aux doléances formulées par le SNES, dans une plateforme revendicative , transmise au gouvernement. Les grévistes entendent faire plier par le biais de ce mouvement les autorités réticentes jusqu’à présent à prendre en compte les doléances visant à obtenir de « meilleures conditions de vie ». Concrètement, les enseignants sollicitent fortement une augmentation de l’indemnité de logement, la construction de logements sociaux, une prise en charge sociale par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) et la suppression de l’Impôt sur les traitements et salaires (ITS).

 
En cette première journée de débrayage, le mouvement est largement suivi à plus de 80%, estime le SNES qui se réjouit, lors d’un point de presse tenu au siège de la CGTM de cette réussite. La grève est suivie à 100% à Nouadhibou ; A Akjoujt sur les 24 professeurs, 20 sont allés en grève ; Au lycée de Tijikja 30 profs sont en grève contre un ; 13 grévistes sur les 16 titulaires à Maghta LAHJAR ; 14 grévistes contre 1 à Aéré Mbare. Le lycée de NBeïka a été fermé. Au lycée de Arafat II 41 profs en grève contre 4.Kaëdi 55 grévistes. A Aleg sur les 35 profs seuls six ont travaillé. A Zouerate II sur les 15 profs 4 sont montés. Ce sont des chiffres fournis à la presse par le secrétaire général du SNE. Ce qui n’est guère du gout des autorités qui excellent, révèle le secrétaire général dans le chantage, l’intimidation et des pressions de tous ordre sur les enseignants afin de les dissuader d’exercer leur droit légitime à la grève. D’ailleurs, le secrétaire général du syndicat a dénoncé vivement ‘les pressions et menaces’ et accuse les autorités mauritaniennes de ‘violation’ de la législation nationale et internationale du travail.
Revigoré par le franc succès enregistré ce dimanche et faisant cure des intimidations des autorités, le SNES annonce une série d’action qu’il compte mettre en œuvre, au terme de ces trois jours. « Et les actions se succèderont jusqu’à satisfaction des doléances », renseigne le communiqué rendu public. C’est un processus continu qui sera mis en œuvre bientôt dans la durée. Rien ne nous arrêtera tant que nos doléances ne seront pas satisfaites », martèle Sidi OULD Idoumou secrétaire général du SNES .Il informe que le gouverneur de Kaédi a usé de touts les subterfuges pour empêcher les enseignants à aller en grève en proposant de récompenser les non grévistes et de sanctionner ceux qui seront tenter d’ aller en grève. A Nouakchott, le gouverneur de la ville et le préfet de Tevragh Zeyna ont usé des mêmes méthodes en se rendant au lycée des jeunes filles de Nouakchott.
Au SNES, on continue d’attirer de nouveau l’attention de l’opinion publique nationale sur le « danger de l’indifférence du Gouvernement vis-à-vis des revendications des enseignants ». Le SNES, après avoir félicité les enseignants pour leur « grande mobilisation et leur ferme détermination à faire aboutir leurs doléances »a réaffirmé de nouveau son invitation, au Gouvernement à la table des négociations pour trouver des solutions urgentes aux revendications des enseignants. Appel a été lancé aux enseignants à rester mobilisés pour faire aboutir leurs revendications « légitimes, en dehors desquelles, estime-t-il, le système éducatif mauritanien ne peut sortir de la crise qu’il traverse depuis plusieurs années ».

Compte-rendu –Mamadou THIAM-LE CALAME.

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