Plusieurs blessés suite aux violents affrontements ethniques entre membres de syndicats estudiantins rivaux
Les affrontements ethniques entre membres de syndicats estudiantins rivaux qui ont éclaté hier après-midi à l’Université de Nouakchott ont repris de plus belle ce jeudi matin.Des sources universitaires ont affirmé que des étudiants affiliés au syndicat national des étudiants mauritaniens (donné pour être à dominante négro mauritanienne) ont fait usage de «bâtons, de pierres et d’objets saillants» pour blesser au moins deux étudiants avant l’intervention de la police pour faire cesser la violence et disperser les groupes d’étudiants.De même que des escarmouches ont été enregistrées entre les étudiants qui se sont jetés des pierres notamment près de l’ISERI (Institut Supérieur des Etudes et de Recherches Islamiques) et des véhicules qui passaient sur l’avenue Gamal Abdel Nasser ont été attaqués.
Il convient de rappeler que les affrontements avaient éclaté hier au moment du vote des étudiants pour élire leurs représentants aux conseils d’administrations des facultés de l’université de Nouakchott, à la suite de rumeurs de «fraudes massives».
Dans une déclaration à l’ANI un chef de file de l’Union nationale des étudiants en Mauritanie (UNEM), a indiqué qu’au cours des dernières années ils avaient été délibérément exclus par ceux qu’il a qualifié d’«exclueurs racistes arabes et berbères» qui ont continué à faire main basse sur la représentation des étudiants».
Et d’ajouter : «Nous avons décidé cette fois de mettre un terme à cette exclusion à travers l’Union nationale pour les étudiants de la Mauritanie, et nous sommes déterminés à imposer notre présence et à arracher nos droits à tout prix». Il accusera au passage la présidence de l’Université de Nouakchott et les autorités de pactiser avec les autres syndicats d’étudiants, de leur verser de l’argent et les moyens nécessaires pour leur propagande et de privant son syndicat de ces privilèges.
ANI