Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Lettre aux vierges qui crient au nouvel impérialisme et au néo-colonialisme

altAh ! Les belles pleureuses ! Ah ! Ces processions de chicaneuses professionnelles ! Ah ! Ces cohortes de scandalisés qui crient en chœur au nouvel impérialisme ! Mes oreilles n’en peuvent plus devant autant d’hypocrisie. Et elles viennent me hurler dans le pavillon qu’il ne faut pas applaudir à la résolution onusienne contre le fou de Tripoli. Et elles me bassinent les bassinets en me jurant que derrière les «révolutionnaires de Benghazi se cachent en fait des empastillés, des intégristes ». Et elles viennent me jurer que les Occidentaux, américains en tête, ne sont motivés que par le pétrole libyen. Oui ! Et alors ? Faut-il attendre pour autant que les Arabes mènent tout seuls, à l’unisson, leur mission d’assagissement du colonel chtarbé pour espérer voir la décantation pacifique se faire, sans l’intrusion des grandes puissances ? Que ne l’ont-ils pas fait, les Arabes ? Les musulmans ? De tous poils et de toutes obédiences confondues et confondantes ? Fallait-il, pour être un bon Arabe, un bon musulman attendre en silence que le dernier habitant de Benghazi soit explosé à la katchiouka ou au gaz, sous prétexte que les Occidentaux veulent recomposer la région Maghreb et moyen-orientale à leurs bottes ?

Désolé messieurs ! Mais à choisir entre 42 ans de colonialisme kadhafiste, des exactions monstrueuses sur la moindre velléité d’opposition, des fils gâtés ayant reçu un pays en cadeau, en héritage de leur papa, et les frappes punitives des F16, des Mirage et autres Tornado, le choix est vite fait. Pas par moi ! Mais par les pauvres ères qui reçoivent dans la gueule tous les jours de la part d’assassins de la même nationalité libyenne qu’eux. C’est tellement commode de crier à l’intervention impérialiste et à la grosse manip’ à partir de son petit confort algérois, loin des éclats d’obus, des raids et des sous-sols où sont travaillés, en ce moment même, au chalumeau les résistants de Zaouïa, de Ras Lanouf, Misrata et d’Ajdabia. Ça ne mange pas de pain de roter ce genre de conneries, entre un couscous poulet et un bon épisode de «Imarat Hadj Lakhdar», à l’heure de la sieste, alors que l’on est paisiblement affalé sur son sofa, à des centaines de lieues des scènes de massacre collectif. Et puis, zut ! Que cela soit écrit clairement ici, dans cet espace, sans aucune ambiguïté, à l’encre bien noire et surtout pas sympathique : le jour est venu de choisir à quel type de civilisation nous voulons nous arrimer. Celle d’un bédouin assoiffé du sang des siens. Ou celle d’une force mondiale, capitaliste peut-être, guidée par ses intérêts, sûrement, mais qui vit au rythme de l’alternance, du vote sans trafic, de la loi, de la valeur du travail qui prime sur celle du népotisme. Il n’est plus possible de différer la réponse à ce genre de questions. A quel bloc voulons-nous appartenir ? Je sais, moi, à quel bloc je n’appartiendrais jamais. Celui des dictatures qui se transmettent de père en fils, ou d’aîné à cadet. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

 

Par Hakim Laâlam  
Email :
laalamh@yahoo.fr

LE SOIR D´ALGERIE

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