Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Jeunes du 25 février : les blocs aux mains de la police, les rues occupées par les manifestants

altAprès avoir utilisé la carotte, les autorités auraient-elles d’user du bâton pour contenir les jeunes de la Coordination des jeunes du 25 février ?Hier aux environs de seize heures, la police a réprimé la manifestation qui avait réuni une poignée des jeunes gens venues réclamer des réformes, sur la place dite des blocs rouges.«D’abord ils avaient commencé par utiliser des matraques, puis ils ont lâché des grenades», confie un témoin. Un manifestant aurait été interpellé.Il aurait été matraqué avant d’être jeté dans une fourgonnette de la police. Après un mouvement de repli, les jeunes étaient revenus sur la place des blocks rouges. Quelques uns ont suggéré de procéder à un jet des pierres sur les nombreux policiers qui avaient pris possession de la place des blocs, mais n’ont pas été suivis par les compagnons. Pourquoi les pouvoirs publics en sont-ils arrivés à ordonner la police d’interdire le rassemblement de la Coordination des jeunes du 25 février? Parce qu’ils ne sont arrivés à dégager un stratagème susceptible de contenir les manifestants qui réclament des réformes. A la naissance du mouvement de contestation, les pouvoirs publics se sont livrés à créer un contre-mouvement de protestation et à promettre la création des postes d’emplois. Mais le mouvement de contre manifestation, et les monts et merveilles promis n’auront aucun effet. Les quelques manifestants qui ont pris l’habitude de venir se mobiliser à la place des blocs rouges vont continuer à manifester les jours suivants. Ils sont peu nombreux mais demeurent visibles. Parce qu’ils se réunissent en plein cœur de la ville dans un endroit fréquenté pour lâcher des slogans hostiles aux pouvoirs publics et appeler à des réformes. Il faillait alors leur couper l’herbe sous les pieds avant qu’ils ne fassent des émules. C’est ainsi que le pouvoir en est arrivé à réprimer leur rassemblement. Mais la répression semble ne pas être la bonne voie pour s’entendre avec eux. Elle risque d’apporter une raison supplémentaire les encourageant davantage à manifester. «Le préfet a autorisé le rassemblement, la police l’a interdit. C’est la preuve que nous sommes en présence un Etat qui ne respecte pas la liberté d’expression», dit un manifestant. Pour lui il est nécessaire d’agir pour que naisse un Etat qui respecte les libertés individuelles et publiques. Bon nombre de manifestants sont de son avis. Décidément, si la police continue à donner dans la répression, le mouvement de contestation pacifique qui réclame des réformes pourrait revêtir des allures de contestation politique, dans les jours à venir.

Samba Camara –le Rénovateur

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