Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Des oppositions dans l’opposition ! Par Cheikh Tidiane Dia

altLes mouvements politiques de tous les bords:nationalistes, modérés, radicaux, pro, contre, centristes etc… appelons-les comme on peut, sont dans leur majorité ce qu’en sont devenus la plupart de leurs leaders.Des coquilles dignes de musée de l’histoire de la clandestinité. Avec l’institution du multipartisme le champ de la clandestinité a certes été réduit et « le taux de prévalence » des organisations politiques clandestines a diminué. A cet effet, les sensibilités politiques se sont dans leurs majorités sabordées et dissoutes à l’intérieur des partis constitués.
Mais cela n’a pas fait disparaître totalement le militantisme « non autorisé ». Tout ce que le pays comptait d’activistes s’est retrouvé au lendemain de la création de partis politiques dans des cadres légaux. Mais il existe encore des groupuscules qui ont soit été privés de reconnaissance légale, soit préféré à chaque fois que leurs voix ne sont pas entendues au sein des partis renouer avec les reflexes de la clandestinité. Si bien que beaucoup de ces structures renaissent de leurs cendres si tout simplement de nouvelles- nées n’ont pas repris le flambeau. Ces derniers temps on assiste à une sorte de retour à ce passé récent. Le débat refait surface sur le champ du combat classique où des figures de proue de certains mouvements de lutte se livrent à des querelles à l’intérieur de la sphère idéologique originelle. Ainsi après avoir assisté à des passes d’armes entre des frères d’armes des Flams sur fond de rancune politique, c’est le mouvement El Hor qui est entré en action. De plus en plus de jeunes désireux de s’affirmer avec un discours politique en rupture de banc avec celui incarné par leurs ainés commencent à prendre leurs distances pour avoir plus d’indépendance et de marge de manœuvre. A défaut de pouvoir occuper l’espace au sein des partis, ces jeunes profitent des moindres dissensions pour se positionner. Certains ont même formalisé une nouvelle vision notamment sur des questions sensibles comme l’esclavage, la cohabitation, les questions de l’éducation etc…Bien qu’inscrites dans les programmes des partis politiques légaux, ces sujets ne sont pas bien défendus par les leaders politiques. C’est dans ce cadre qu’il faut analyser les motivations qui animent aujourd’hui des mouvements comme l’IRA dans la lutte contre l’esclavage ou encore le Flere qui défend les principes de l’égalité de droits entre les citoyens mauritaniens et qui s’insurge contre les discriminations raciales. Ces jeunes pas suffisamment convaincus par leurs camarades de APP, du Plej, de l’AJD dont les projets politiques sont censés aider à faire avancer ces questions urgentes. Ils montent au créneau et se font les porte-voix des opprimés. C’est cette tendance qui prévaut ces derniers temps favorisé en cela par la léthargie qui frappe les formations politiques. Ces mouvements sont devenus des oppositions de l’opposition dirigées contre tous les systèmes qui résistent à tout changement constructif.

Cheikh Tidiane Dia- LE RÉNOVATEUR

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