Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Mauritanie, non à une révolution de Jasmin, oui à une révolution des mentalités

altDeux décennies après l’Europe de l’est voici qu’une autre région du monde est balayée par le vent de la révolte.Qui l’aurai crut ! Moins de deux mois après les évenemments de Sidi Bouzid ; deux autocrates sont passés a la trappe, le roi des rois africains vit ses derniers soubresauts et des monarques jusque la inébranlables tentent de résister a la bourrasque a coup de généreuses largesses a leurs sujets devenus subitement choyés .

Si ce “printemps arabe”; comme l’appellent déjà certains a pris de cours plus d’un ,il n’en demeurait pas moins prévisible .En effet , d’Alger a Sana’a, toutes ces “jumlukia” ( contraction de jumhuria et de malikia) comme les appellent si bien le sociologue égyptien Saad Addin Ibrahim renferment touts les ingrédients d’une révolution classique: une oligarchie arrogante , une bourgeoisie insatiable et une masse misérable.

Il serait cependant erroné de vouloir dégager un schéma général d’évolution de la situation politique dans cette région . Le monde arabe n’est pas ce bloc monolithique qu’on veut bien nous faire croire; chaque pays a ses propres  contradictions .Djibouti n’est pas Tunis et Nktt n’est pas Manama encore moins Le Caire.

En Mauritanie,la jeunesse dite de “facebook” a cru bon d’organiser une manifestation le 25 février dernier. Entre autres slogans scandés ,les manifestants demandaient  “le départ de Aziz,l’égalité entre tous, baisse du coût de la vie non à l´expropriation des terres de la vallée, non à l´impunité, non à l´esclavage…Par tout ailleurs ces revendications légitimes et justes auraient été fédérateurs  mais en Mauritanie c’est tout une autre histoire. Effet, celui qui ne vit pas la plénitude de sa citoyenneté n’a que faire des affaires de la cite.Pour le negro-mauritanien marginalisé depuis l’indépendance à nos jours peu importe celui qui est président dès lors que son statut demeure identique. L’esclave qui ne peut rien posséder n’a cure  du coût de la vie ce qu’il veut c’est vivre libre.

.Tout en souhaitant une révolution chez nous je pense que la Mauritanie n’a pas besoin d’une révolution de jasmin pas plus qu’une révolution de palais.La seule qui vaille est une révolution de mentalités et elle est avant tout individuelles. Les progressistes Beydanes s’ils sont sincères doivent d’abord reconnaître la discrimination que vivent leurs compatriotes négro-africains et s’engager pleinement dans son éradication.  Les FLAM, l’IRA et le FLERE sont composés presqu´essentiellement de militants négro-mauritaniens; or, partout dans le monde où des problèmes de discriminations et d’oppressions se sont poses une partie des oppresseurs a renoncé à ses privilèges et s’est rangée du côté des victimes. En Afrique du sud certains blancs étaient à l’avant garde du combat contre l’apartheid, aux États Unis le civil right movement étaient un melting pot ,même en Israël “Peace now”; se bat pour le droit des palestiniens. Tel n’est malheureusement pas le cas en Mauritanie à quelques exceptions près ou c’est encore la langue de bois voire le déni . Dans sa récente vision Tawassoul  à titre d’exemple a soigneusement évité le terme de racisme et parle plutôt de “citoyens qui vivent mal leur citoyenneté”.

Les révolutions  sont peut être actuellement en vogue, mais on n´a pas besoin en Mauritanie de faire du copier-coller mais d´une vraie révolution.Ce qu’il nous  faut surtout avant tout c’est une révolution des mentalités qui débouche sur la destruction du Système et une véritable refondation du pays.

 

La Lutte continue.

 

Abou H. Sy

Tampa,Florida-USA

 

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