Crise ivoirienne: le panel des cinq chefs d’Etat va jouer les prolongations
L’Union africaine laisse un mois supplémentaire au panel des 5 chefs d’Etat chargés de trouver une solution politique à la crise en Côte d’Ivoire. Les émissaires de l’UA étaient censés prendre des décisions fin février, vu la complexité du dossier, ils auront jusqu’à fin mars pour travailler. Le communiqué du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine constate que les chefs d’Etat membres doivent « disposer d’un temps supplémentaire » pour parachever leur mission. Ils ont donc jusqu’à la fin du mois de mars pour rendre leurs conclusions, c’est-à-dire une solution politique d’ensemble. En attendant, les cinq vont se retrouver vendredi 4 mars 2011 à Nouakchott pour une nouvelle réunion en compagnie du président de la Commission de l’Union africaine et du secrétaire exécutif de la Cédéao. De source diplomatique, on explique cette prolongation par des considérations juridiques. Le panel des cinq avait un mandat qui a expiré le 28 février. Comme ils n’ont pas pu rendre leurs recommandations à la date prévue et afin que leurs conclusions ne soient pas contestées par l’une des parties, il fallait donc que le Conseil de paix et de sécurité prolonge leur mission jusqu’au 31 mars.
Calendrier
Selon des sources diplomatiques, ce retard s’explique en grande partie par des divergences au sein du panel sur la ou les solutions à la crise. Après la réunion de Nouakchott, le calendrier est le suivant:
-Un nouveau voyage à Abidjan pour présenter leur plan de sortie de crise, des « solutions contraignantes pour les deux parties », précise-t-on à Addis-Abeba.
– Un sommet des 14 chefs d’Etat membres du Conseil de paix et de sécurité qui décidera en dernier ressort de la marche à suivre en fonction des réactions des deux protagonistes de la crise.
Dans ce communiqué l’Union africaine exprime sa grave préoccupation devant la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire en Côte d’Ivoire. L’Union africaine condamne aussi les attaques et autres exactions contre la population civile « d’où qu’elles viennent », précise le texte.
RFI