Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Pour Seif Al-Islam Kadhafi, la Libye «est au bord de la guerre civile»

altEn Libye, après Benghazi, la deuxième ville du pays, la contestation gagne la capitale Tripoli. Des témoins faisaient état de scènes d’insurrection et de tirs nourris dans plusieurs quartiers de la capitale libyenne le 20 février. Dans une allocution télévisée, dimanche soir, Seif Al-Islam, l’un des fils du Mouammar Kadhafi affirme que son pays « est au bord de la guerre civile », victime d’un complot étranger visant à le déstabiliser. Le dernier bilan des affrontements, donné par une ONG internationale, est d’au moins 233 morts, depuis le début de la contestation le 15 février. Seif Al-Islam Kadhafi est intervenu dans la nuit à la télévision d’Etat libyenne, pour expliquer que son pays était «au bord de la guerre civile», victime d’un complot étranger visant à déstabiliser le pays et à la transformer en République islamiste.

Tout en affirmant que les bilans des affrontements donnés par les médias étrangers étaient très exagérés, il a cité à plusieurs reprises le chiffre de 84 morts depuis le début des émeutes, il y a moins d’une semaine. Et il a reconnu implicitement que la situation était désormais hors de contrôle dans plusieurs villes. Des chars se promènent dans les rues de Benghazi conduits par des civils, a-t-il dit, sans oublier de promettre des réformes par la suite, une fois que le calme serait revenu.

Le fils du Guide de la Révolution libyenne qui affirme également que son père, « dirige la bataille à Tripoli » et se battra jusqu’au bout. Une manière sans doute de tenter de faire taire les rumeurs qui ont enflé toute la soirée, rumeurs selon lesquelles le colonel Kadhafi aurait fui le pays hier soir.

Le vent de la contestation souffle sur Tripoli
La capitale libyenne connaît depuis dimanche soir ses premières manifestations depuis une semaine. Selon des témoins, des voitures ont été brûlées. L’armée et la police sont intervenues. Des tirs nourris ont été entendus. Dans la journée, des dizaines d’avocats ont participé à un sit-in devant le Tribunal de Tripoli, pour protester contre la répression.

Dans l’est du pays, Benghazi, «ville-martyr», mot prononcé par un imam ne serait plus sous l’autorité de colonel Kadhafi. Des militaires auraient rejoint les contestataires. La deuxième ville libyenne a payé le plus lourd tribut de la répression depuis sept jours. Comme en témoigne ce médecin de l’hôpital Al Jalaa, le principal hôpital de Benghazi: «Rien que cet après-midi, nous avons reçu 50 morts et 200 blessés, dont une centaine sont grièvement atteints. Nous n’avons plus de place pour accueillir d’autres patients, et il continue d’en arriver, nous avons plus de 50 médecins qui travaillent sans arrêt depuis ce matin, nous sommes très fatigués, très choqués (…).
Plus de 230 personnes ont été tuées et des centaines blessées dans tout le pays depuis mardi dernier, selon l’ONG Human Rights Watch. Un bilan contesté par les autorités libyennes.

RFI

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