Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

La honte du peuple négro-Mauritanien ou la discriminatoire du régime d’Aziz?

Cisse housseynouMr le président, hier encore vous m’êtes apparu très tard dans la nuit pour solliciter mon avis sur les obstacles à la réalisation de notre très chère Mauritanie Nouvelle. Dans la mesure où notre contrat est moral, je vous ferai l’économie des applaudissements aveuglants ou des défaillances sécuritaires qui révèlent sans doute la complicité de certains de nos collaborateurs.

L’erreur et l’imperfection relèvent certes de la nature Humaine mais la persistance ou le contournement volontaire de qui qu’il soit est condamnable.

Avec vous l’espoir d’une Mauritanie égalitaire, de justice, l’unité et d’avenir était une conviction profonde à la quelle tout homme de bonne volonté se devait de croire. Hélas, l’horizon s’éloigne d’heure en heure et le peur d’un avenir sombre se dessine de jour en jour. La chance ou malchance de gouverner un peuple bicolore, multiethnique et pluri-tribale vous tient otage et responsable du bien et du mal de tout le peuple.

Mr le président, J’ai honte aujourd’hui de voir, malgré cette volonté dont vous m’avez fais part que vos collaborateurs vous inscrivent toujours dans la même politique discriminatoire raciale, ethnique et tribale. La grande victime de cette honte est la communauté noire. Vous l’ignorez peut être, mais elle est encore victime des recrutements, victime de la ségrégation, victime de sa couleur, victime de ses langues, victime de sa croyance, victime de la volonté divine qui la fait naitre sur ce désert béni, victime de ses propres frères de religion qui le regardent comme athée et surtout victime d’une oppression qui ne dit pas son nom.

Ma culture de juriste m’oblige à être plus convaincant et à orienter mes dires. Allez dans n’importe quel service et vous constaterez de vous même qu’elle est absence ou figurante dans l’administration, le gouvernement et le secteur privé.

A l’image de toutes les institutions gouvernementales, Judiciaires et parlementaires, à l’université de Nouakchott, où j’ai passé quatre bonnes années, depuis sa création seul un certain Diallo fut doyen, jamais de recteur ni de secrétaire général de faculté et rares sont les professeurs de couleur recrutés. Ils occupent les plus modestes responsabilités et à condition de faire l’affaire du système dans le quel où ils se trouvent. On refuse même l’accès à certaines compétences qui demandent à quitter les grandes universités européennes pour servir sans salaire cette institution qui s’apparente plus à une usine de fabrication de chômeurs ou d’incompétents.

Les promotions et les recrutements prennent officieusement en considération le critère de la couleur, de la race, de l’ethnie et de la tribu. Qu’elle honte pour un peuple qui aspire à devenir une nation ? Quelle crédibilité pour un Etat qui puise son inspiration dans l’islam ? Quel développement pourra se faire dans un tel pays ? Ou bien la compétence et le savoir faire Mauritanien sont fonction de l’appartenance ?

Mr le président, pour corriger la marche boiteuse de notre Mauritanie, il ne s’agit pas de favoriser une partie du peuple sur une autre mais juste d’accorder aux citoyens Mauritaniens les mêmes chances de servir ce pays pour son développement. La compétence doit être donc le seul critère principal. Sinon, ne vous demandez plus le pourquoi d’un l’échec comme celui de l’éducation qui pour se refaire devra faire table rase de son personnel, de ses méthodes et de sa politique car on ne peut faire une bonne omelette avec des œufs pourris.

Les victimes doivent arrêter de tenir le régime responsable, de choisir les solutions de faciliter et de discréditer la volonté réelle de certains gouvernants. L’avenir ne se construit pas de l’extérieur et servir les pays d’accueil est plus condamnable que l’incompétence de tout système. La peur de chômer ou d’être victime d’un système ne sont que l’imagination honteuse d’un homme sans conviction pour son avenir et sa participation au développement du pays qui la vu naître ou qui à vu naître ses parents.

Une réponse injustice et même justifiée par une injustice grandissante restera une injustice quelque soit les arguments pour convaincre. Par contre,

participer par un silence complice ou par le jeu du « monsieur le président le pays va », condition vectrice d’un l’avenir chaotique pour les futures générations est une honte plus honteuse que de vivre dans le mensonge.

Monsieur le président, veillez recevoir mes félicitations pour le rôle que vous aurez à jouer pour la sortie de crise du peuple frère Ivoirien et pour votre volonté pour les pauvres.

Cissé housseynou Birama
L’avocat du peuple et le plus proche conseiller

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