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Haute cour de justice : Ould El Yedali porté à la présidence de l’institution

Les membres de la haute cour de justice ont élu mardi le député de l’Union pour la république (UPR), parti au pouvoir à la présidence de cette institution.
Les membres ont choisi N’Gaëdé Abderrahmane, député UPR au poste de premier vice-président et le député El Id O. Mohameden (groupe parlementaire RFD-UDP) au poste de deuxième vice-président.
La composition de la haute cour de justice avait été approuvée mardi dernier à l’unanimité de la chambre et compte 9 magistrats et leurs suppléants.
Suivant le règlement intérieur de l’assemblée nationale qui prévoit la proportionnelle, l’union pour la république dispose de 6 membres, le groupe parlementaire « AL MIZANE », de la majorité présidentielle, un magistrat, Tewassoul un magistrat et le groupe parlementaire RFD-UFP un magistrat.
La composition de la haute cour de justice :
UPR : H’Bib O. Jah, Jemal ould El Yedali, N’Gaëdé Abderrahmane, Ishak Ahmed Miské, Lalla mint M’Bareck Hamadi O. Khattri.
Les suppléants de l’UPR par ordre :
Mahmoud Diaguili, Mohamed Mahmoud Sambeyni, Oumar Souleymane N’diaye, Toutou mint Cheikh Bouya, Aichetou mint Amar Noueïss et Hougo Coulibaly.
El Mizane : Baba O. Begnoug
Tewassoul : Sid’El Moctar ould Taleb
RFD-UFP : El Id O. Mohameden
saharamedias
Mauritanie : l’institution militaire, colonne vertébrale du grand effacement des citoyens noirs !

L’armée « mauritanienne » existe. Cela ne fait pas de doute. Omniprésente, elle régente le pays depuis plus de quarante ans. Tout passe par elle. Tout revient à elle et tout lui revient. Est-elle nationale ? Sûrement pas. Elle est plutôt ethnique, tribale et l’apanage d’une seule composante du pays : la composante maure. Ce n’est pas la dernière et monocolore vague de promotion d’officiers généraux, intervenue le 8 juin 2020, qui fera penser le contraire. Dix promotions pour dix officiers maures promus. Oui, dix sur dix. Au moins, les faits ont le mérite de la clarté. Même les plus béats des optimistes se rendent à l’évidence : le taiseux Ghazouani est bel et bien un homme du système d’exclusion et fera tout pour le préserver et le consolider.Le pire n’étant jamais sûr, le tout nouveau promu au poste de Chef d’Etat-major des armées (CEMGA), le général Mohamed Ould Meguett est, depuis de nombreuses années, régulièrement mis en cause pour des pratiques génocidaires. Tout juste nommé, l’intéressé a, à son tour, choisi ses collaborateurs. Bis repetita. Dix autres nominations et dix maures dont celle du directeur de l’Ecole Militaire Interarmes d’Atar, pépinière des futurs officiers de l’armée mauritanienne, de fait fermée progressivement aux Noirs. Une autre, au poste de directeur adjoint du bureau présidentiel d’études et de documentation, interroge quand on sait la nature des liens familiaux qui unissent ce promu à l’ancien chef de l’Etat en exil au Qatar depuis 2005.
Prépare-t-on le retour de celui qui est désigné comme principal responsable du génocide d’une composante de la communauté noire? L’agenda caché serait-il en rapport avec le programme d’effacement des non arabes de la très raciste mouvance panarabiste qui entoure le pouvoir militaire. Son projet d’en découdre, sa présence et son activisme jusqu’au sein des cercles restreints des décideurs politiques ne sont un secret pour personne.
Au-delà de la seule confiscation de l’armée, le général Mohamed Ould Ghazouani a tenu à envoyer un message on ne peut plus clair à ceux qui douteraient encore. Pour le désormais ex-obligé et ex-ami du président sortant, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, il s’agit par-dessus tout de protéger une armée intimement associée au génocide des années 1989 à 1991 notamment. Rien de tel qu’un réel bien qu’invisible panneau « Sens interdit, haut commandement interdit aux Noirs » pour lever toute équivoque.
Conçu par et sous le pouvoir civil, ce panneau a régi cette institution durant l’effroyable et interminable règne du colonel Maawiya Ould Sid’Ahmed Taya (1984-2005) désigné comme l’architecte du génocide. Le général Mohamed Ould Abdel Aziz, Chef de l’Etat sortant, un de ses successeurs, n’aura aucun mal à assumer et à perpétuer cet héritage funeste.
Sûr de sa domination et gonflé de mépris, le pouvoir raciste mauritanien ne prend même plus la peine de faire semblant. A quoi bon ? Comment en est-on arrivé là? Sûrement pas par hasard. La réalité actuelle est le résultat prévisible d’une entreprise, pensée de longue date, voulue et appliquée avec le plus grand soin. Elle repose sur une entreprise d’éviction systématique, programmée depuis plusieurs décennies, de la composante noire de tous les centres et leviers de décision de l’institution militaire.
Toute la stratégie de recrutements est conçue en fonction de cet objectif obsessionnel de « dénégrification ». Relégués, pour combien de temps encore, au statut d’hommes de troupe, quasi absents de la hiérarchie, les Noirs sont réduits à des fonctions subalternes et à des missions ingrates. L’odieux et récent meurtre du malheureux civil Abbass Diallo, froidement abattu par l’armée le 28 mai dernier dans le sud du pays pour un fait mineur, figure au nombre de celles-là. Chacun à sa place et le tour est joué.
L’artisan acharné et méticuleux de cette opération de blanchiment n’est autre que l’actuel Chef de l’Etat, le général Ghazouani, homme du sérail s’il en est. chef d’Etat-major de l’armée, il s’est évertué avec minutie et acharnement à épurer définitivement celle-ci de ses derniers éléments négro-africains. Pour ce faire, il s’est doté d’un outil. Le recrutement est, dans les faits, remplacé par la sélection sur des bases raciale, ethnique et tribale.
La cooptation et l’entre-soi sont devenus la règle. Les concours d’entrée n’ont de concours que l’apparence. La discrimination est l’alpha et l’oméga de la « belle » machinerie. L’arabisation artificielle sert de moyen d’exclusion. Tout est fait pour signifier aux citoyens noirs que l’armée de leur pays n’est pas faite pour eux et donc décourager leurs candidatures, de toute façon, vouées à l’échec.
Il est désormais « naturel » que des promotions entières de recrues ne comportent aucun Noir alors que cette communauté représente un poids démographique considérable. Faut-il rappeler que les militaires noirs se sont, notamment au niveau du commandement, illustrés et durant la guerre dite du Sahara. Rien d’étonnant.
L’exclusion au sein de l’armée n’est jamais que le reflet du racisme systémique qui est l’essence même de l’Etat mauritanien. On peut l’observer à tous les autres échelons de la vie nationale, qu’il s’agisse de la fonction publique et notamment la haute administration, de l’enseignement, de la santé, de l’information, de la vie économique. La politique d’assimilation par la langue arabe n’en est qu’une manifestation en format réduit. Enjeu important et immédiat de pouvoir, l’institution militaire est une loupe grossissante de la réalité mauritanienne. Celle d’un pays dans lequel le racisme et les discriminations sont incarnés par et dans l’Etat.
Ciré Ba.
Israël obtient le statut d’observateur à l’Union africaine

Le Figaro – Israël a obtenu le statut d’observateur à l’Union africaine (UA), qu’il réclamait depuis des années, a appris l’AFP jeudi 22 juillet auprès des deux parties.
L’ambassadeur israélien Aleli Admasu a présenté jeudi ses lettres de créances au président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, selon des communiqués de l’organisation panafricaine et de la diplomatie israélienne.
«Cela corrige une anomalie qui a perduré pendant près de deux décennies et représente une partie importante du renforcement des relations extérieures d’Israël», s’est félicité dans un communiqué le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid.
La Palestine déjà observateur à l’UA
Israël entretient des relations avec 46 pays africains «et a des partenariats de grande ampleur et des coopérations dans de nombreux domaines, y compris le commerce et l’aide», selon le texte. Israël avait ce statut d’observateur au sein de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) jusqu’à sa transformation en Union africaine en 2002. La Palestine bénéficie déjà de ce statut d’observateur à l’UA, où elle compte d’importants soutiens, notamment dans le conflit israélo-palestinien.
En mai, Moussa Faki avait «condamné fermement» les «bombardements» israéliens dans la bande de Gaza ainsi que «les actions de l’armée israélienne, y compris les évictions illégales, continues et par la force de Palestiniens de leurs foyers à Jérusalem-Est (…) en flagrante violation du droit international».
Dans son communiqué jeudi, le président de la Commission souligne que l’UA «a été très claire sur sa position selon laquelle, dans la question de la Palestine et d’Israël, une solution à deux Etats est nécessaire à une coexistence pacifique».
Par Le Figaro avec AFP
Les membres de la haute cour de justice élus à l’unanimité par l’assemblée nationale

L’assemblée nationale a approuvé à l’unanimité ce mardi 20 juillet les membres de la haute cour de justice, constituée de 9 membres, représentant l’ensemble des groupes parlementaires de la chambre. Immédiatement après leur élection, les membres de la cour ont prêté serment dans l’hémicycle de l’assemblée nationale. La haute cour de justice est constituée de 9 magistrats et 9 suppléants, 6 appartenant à l’union pour la république (UPR), suivant le système de la proportionnelle fixé par le règlement intérieur de l’assemblée nationale.
Le parti au pouvoir a choisi ses 6 membres : H’Bib Ould Djah, Jemal ould Yedaly, N’Gaide Abderrahmane, Ishagh Ould Ahmed Miské, Lalla mint M’Bareck et Hamady Ould Khattri.
Leurs suppléants, choisis par l’UPR sont dans l’ordre : Mahmoud Diaguili, Mohamed Mahmoud Sambiny, Oumar Souleymane N’Diaye, Toutou mint Cheikh Bouya, Aicha mint Amar Nouïss et Hogo Coulibaly.
Le règlement intérieur de l’assemblée nationale, prévoit, qu’après 10 jours de l’élection des membres de la haute cour de justice, ceux-ci sont convoqués par le plus âgé pour une réunion consacrée à l’élection du président de l’institution.
Cette première réunion de la haute cour que doit présider le plus âgé de ses membres (H’Bib Oils Djah) ne peut se tenir qu’en présence de la majorité absolue de ses membres (5).
Au cours de cette réunion, les membres doivent élire, par bulletin secret, le président de la cour à la majorité absolue, selon l’article 5 du règlement de la loi organique de la cour.
Cet article prévoit qu’au cas où aucun des candidats n’obtient la majorité absolue, un deuxième tour est organisé entre les deux candidats arrivés en tête à l’issue duquel sera élu celui qui aura obtenu la majorité simple des voix.
En cas d’égalité, le plus âgé est élu à la présidence de la haute cour de justice.
le calame
Mauritanie : Des sanctions sévères contre ceux qui insultent le Président de la République

Adrar-Info – L’ère actuelle en Mauritanie – avant même la loi ratifiée par le gouvernement aujourd’hui – est caractérisée comme la moins tolérante en matière d’ expressions d’opinion, surtout si elle est comparée à l’ère précédente, dans laquelle la liberté d’expression a atteint ses niveaux maximum.
Et la Mauritanie a avancé sur la plupart des pays de la région en termes de liberté de la presse, selon la plupart des indicateurs.
De l’avis de certains observateurs mauritaniens, le projet de loi émis par le gouvernement dans la soirée du mercredi 14 juillet donne l’impression que le régime du président Mohamed Ould Cheikh El-Ghazwani s’oriente désormais vers la mise en place d’une politique générale de restriction des libertés, en utilisant le pouvoir judiciaire qui, avec la mise en œuvre de la nouvelle loi, passera de garant de la protection des droits et libertés à gardien du régime.!.
Détails dans la nouvelle loi :
L’ article 2 de la nouvelle loi stipule qu’“il est considéré comme une insulte au prestige de l’État et de ses symboles, quiconque intentionnellement, par l’utilisation de technologies de médias numériques ou de plateformes de médias sociaux, porte atteinte aux principes et au caractère sacré de la religion islamique, l’unité nationale et le domaine territorial, ou insulte ou outrage la personne du Président de la République, le drapeau ou l’hymne national”.
L’auteur de l’un de ces crimes – sans préjudice des peines plus sévères prévues par d’autres lois – sera puni d’un emprisonnement de deux à quatre ans et d’amendes de 200 000 nouveaux ouguiyas à 500 000 nouveaux ouguiyas.
L’article 3 stipule : « Est considérée comme une insulte à la sécurité nationale, toute publication ou distribution de texte, de matériel audio ou vidéo par le biais de la réglementation des médias numériques ou des plateformes de médias sociaux visant à saper le moral des membres des forces armées et de sécurité et déstabilisant leur loyauté ».
L’auteur de ce crime sera puni d’un emprisonnement de deux à quatre ans et d’une amende de deux cent mille à quatre cent mille Ouguiyas.
L’article 4 de la loi susmentionnée stipule que « est considérée comme une violation de la paix civile et de la cohésion sociale, toute distribution par le biais des médias numériques ou des médias sociaux de matériel audio, texte ou vidéo comprenant des calomnies, des diffamations dirigées contre une partie du pays ou une composante du peuple, ou qui incite à la haine entre ces composantes ou s’incitent mutuellement.L’auteur de certains de ces actes sera puni d’un emprisonnement de deux à cinq ans et d’une amende de deux cent mille à quatre cent mille.
L’article 7 de la loi précitée autorise le ministère public à exercer l’action publique pour appliquer de plein droit les peines prévues par la présente loi, et il peut également l’exercer sur plainte, conformément à la loi.
Source : https://www.anbaa.info/?p=65914
Traduit par Adrar.info