Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

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Plainte à la CEDEAO: Les réfugiés mauritaniens réclament 10 milliards à l’Etat du Sénégal

Suite au conflit sénégalo-mauritanien de 1989, plus de 60 000 réfugiés mauritaniens se sont installés au Sénégal.

Ainsi, après la mission de facilitation pour la réintégration et le rapatriement volontaire des réfugiés effectuée le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), 14.114 réfugiés vivent toujours au Sénégal, éparpillés dans la région du fleuve et à l’intérieur du pays, d’après le dernier recensement de 2018.

Mais ces réfugiés restants ont décidé de trainer en justice l’Etat du Sénégal pour non-respect de l’accord tripartite signé en 2007 entre le Sénégal, la Mauritanie et le HCR sur le rapatriement volontaire des réfugiés mauritaniens au Sénégal.

En effet, les réfugiés mauritaniens ont saisi la Cour de justice de la CEDEAO pour faire constater aux juges communautaires « la violation par l’Etat du Sénégal des droits des réfugiés», «le droit à la nationalité et à un état civile»…

Et en plus de demander la condamnation de l’Etat à leur payer 10 milliards de Fcfa pour la « violations de leurs droits fondamentaux », les réfugiés mauritaniens veulent que la Cour enjoigne le Sénégal de leur délivrer des cartes d’identité et des titres de séjour, entre autres, informe Libération.

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Dialogue politique : L’opposition à la recherche d’une position harmonisée

Dans la perspective du dialogue politique, des partis de l’opposition se sont retrouvés, le dimanche 20 juin au siège des Forces Progressistes de Changement (FPC). Initiée par le parti de Samba Thiam, cette rencontre viserait, selon une source, à explorer la voie la meilleure pour aller unie, au dialogue. Pour ce faire, le RFD, l’UFP, Tawassoul, APP, RAG, UNAD, SAWAB, CVE et CVE/VR devraient faire une appréciation de la situation actuelle du pays en vue de l’harmoniser. Il faut rappeler que les partis politiques de l’opposition avaient mis en place, il y a quelques mois déjà, une commission et concocté une feuille de route. Depuis lors, les choses sont restées au point mort. Des sources concordantes renseignent que le président de la République, dont le parti était occupé à des missions à l’intérieur du pays, s’apprêterait à lancer une série de concertations avec les partis politiques en vue de la tenue du dialogue.

La question que l’on se pose est de savoir si ces concertations seront séparées ou groupées. Dans un cas comme dans l’autre, l’opposition doit se préparer pour parler d’une seule voie face à la majorité présidentielle.

Au terme de cette rencontre, les partis se sont promis de se retrouver pour poursuivre les discussions en vue de dégager une position commune.

le calame

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Ceux qui ont détruit la Mauritanie ont tous une seule et unique nationalité : la mauritanienne. Par Pr ELY Mustapha

Pr ELY Mustapha – Il n’est pas nécessaire de démontrer que tous ceux qui ont pillé la Mauritanie, l’ont mise dans l’esclavage de l’endettement et hypothéqué son avenir pour cent ans ont tous une seule et unique nationalité : la mauritanienne.

Il n’est pas nécessaire de démontrer que ceux qui continuent à piller la Mauritanie, qui détruisent son système éducatif et de santé et qui la réduisent à un pays de mendiants des rues et des poubelles à ciel ouverts ont tous une seule et unique nationalité : la mauritanienne.

Il n’est pas nécessaire de démontrer que tous ceux qui, aujourd’hui sont trainés dans la boue, devant les tribunaux pour corruption, détournements de biens publics, de malversation, de concussion et d’accaparement des marchés publics et trafics sur les ressources publiques ont tous une seule et unique nationalité : la mauritanienne.

Il n’est pas nécessaire de démontrer que ceux qui sont les malfaiteurs de la mauvaise gouvernance, de la destruction des structures de l’Etat et de la « médiocrisation » de son administration publique et de l’aliénation de ses entreprises publiques ont tous une seule et unique nationalité : la mauritanienne.

Il n’est pas nécessaire de démontrer que ceux qui accaparent les biens du peuple qui trafiquent jusque les stupéfiants à la bénédiction de pouvoirs occultes et qui ont détruit toute une jeunesse et drogué tout un pays, ont tous une seule et unique nationalité : la mauritanienne.

Il n’est pas nécessaire de démontrer que ceux qui ont introduit les vices et la violence dans la société et qui ont hypothéqué tout avenir possible de nation à travers l’apologie du tribalisme, du clanisme, du régionalisme et de la bêtise instituée en mode de gouvernance, ont tous une seule et unique nationalité : la mauritanienne.

Il n’est pas nécessaire de démontrer que ceux qui ont vendu les ressources de la terre et de la mer aux compagnies chinoises et autres étrangères qui mettent à sac le pays ont tous une seule et unique nationalité : la mauritanienne.

Il n’est pas nécessaire de démontrer que ceux qui depuis 40 ans ont fait de la Mauritanie, un pays pauvre parmi les pauvres, vivant de dons de mendicité et d’endettement usuraire ont tous une seule et unique nationalité : la mauritanienne.

Il n’est pas nécessaire de démontrer que ceux aujourd’hui qui se chamaillent au sommet de l’Etat et qui vendent leur dignité pour un poste, une nomination et qui lèchent les bottes des gens du pouvoir et qui ont fait de la politique du ventre leur seul objectif ont tous une seule et unique nationalité : la mauritanienne.

Alors, on comprend que ce miasme militaro- tribalo-mercantile qui gouverne la Mauritanie, préserve son « territoire » de chasse et de pillage, contre toute intrusion extérieure qui pourrait l’en chasser. Alors comme font les geôliers pour les prisons, ils verrouillent les portes et mettent des barbelés et des miradors électrifiés.

Et c’est exactement ce à quoi va servir la manipulation de la nationalité mauritanienne pour empêcher tout corps sain d’investir l’espace malsain dans lequel toute une nomenklatura a placé, ses barrières, ses pions, ses agents, ses sous-fifres et toute une armada de délateurs, de laudateurs qui ne servent qu’à soutenir encore et encore les méfaits de ce miasme militaro-tribalo-mercantile.

Alors , si une réforme de la nationalité visant à écarter les binationaux (ou tri ou quadri, qu’importe) de l’exercice du pouvoir et de la fonction publique est justifiée par ses promoteurs de mauvaise foi par le fait qu’un binational serait moins loyal envers son pays d’origine , ou qu’il serait un traitre potentiel au service de sa double nationalité, c’est que cette justification aurait eu un sens si ceux-là mêmes qui se targuent de porter la « mononationalité » mauritanienne étaient de bons exemples en la matière (pilleurs, détourneurs, traitres à la cause de leur pays etc. etc..). Or comme, mentionné plus haut, il n’est point besoin de démontrer que ce sont justement les « mononationaux » mauritaniens qui ont détruit le pays. Alors ?

Que craignent ceux qui veulent ériger la mononationalité mauritanienne en condition pour être politiquement éligible ou exercer des fonctions publiques ?

Il n’est pas nécessaire de le démontrer puisqu’évidence même.

Ce que craint le miasme militaro-tribalo-mercantile mauritanien, ce sont des individus qui :

– Ne jouent pas le jeu du tribalisme, du clanisme et du féodalisme d’Etat

– Ne sont pas du sérail de la corruption pour vendre leur pays

– Ne transigent pas sur les intérêts, avec la classe politique en place corrompue, du pauvre peuple

– Sont capables de dénoncer les errements du système militaro-tribalo-mercantile

– Sont bien formés et compétents pour investir l’administration publique et renverser la médiocratie bureaucratique.

– Indépendants d’esprits et suffisamment autonomes pour refuser toute malversation

– Gestionnaires, techniciens scientifiques hautement qualifiés capables de dénoncer, preuves à l’appui, les politiques publiques mafieuses et les inconséquences du pouvoir.

– Etc.

C’est en cela que la diaspora est dangereuse car elle déstabilisera tout un système basé sur l’impunité et le féodalisme de l’Etat et la domination des esprits. Alors, on l’empêche par les « magouilles » légales de cette nationalité mauritanienne, que l’on verrouille.

Il n’est point nécessaire de démontrer qu’en voulant écarter la diaspora par ces réformes iniques, les gouvernants mauritaniens se tirent une balle dans le pied. Et finiront par comprendre, que quelles que soient les lois qu’ils confectionnent pour protéger leur forfaiture, le pays est en déconfiture politique, économique et sociale avancée …et son seul salut sera certainement sa diaspora. Par sa force, ses moyens et ses compétences, la diaspora s’imposera.

Le verrou de la nationalité que les geôliers du pouvoir veulent tirer sur la porte de l’Etat, ne résistera pas à sa déliquescence. Le ver est déjà dans le fruit d’un système qui a atteint ses limites.

Et comme l’a si bien dit Diderot :« Sous quelque gouvernement que ce soit, la nature a posé des limites au malheur des peuples. Au-delà de ces limites, c’est ou la mort, ou la fuite, ou la révolte. » (Diderot)

La diaspora, elle, est hors des limites…de ces limites. Et nul besoin de le démontrer.

Pr ELY Mustapha

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CONTRIBUTION: Quel « intellectuel » voudriez-vous ? le tangentiel ou l’orthogonal ?

Dr Mouhamadou Sy dit Pullo Gaynaako Il convient de noter la différence importante entre ces deux types d’intellectuels que je vais nommer « l’intellectuel d’intégration » et « l’intellectuel de révolution », pour simplifier. Le premier, comme son nom l’indique, base son action de pensée sur le système établi, il peut avoir des divergences avec ce dernier mais jamais au point de vouloir le renverser ; il croit, au contraire, qu’il peut le rendre meilleur et déploie, en conséquence, son idéologie avec un certain niveau de soumission aux institutions. Le second, lui, veut refaire le système de fond en comble à cause, non pas de simples désaccords, mais de conflits profonds au niveau idéologique. Ainsi, la différence entre les deux semble être de caractère ; tandis que le premier s’emploie à embellir la montagne du système tout en y trouvant un équilibre d’ordre moral, le second a tendance à essayer de déplacer celle-ci, car c’est son for intérieur qui le lui dicte. Je ne crois donc pas que la différence entre l’intellectuel que j’ai appelé d’intégration et celui de révolution soit de degré, mais je pense plutôt qu’elle est de nature car finalement liée à la différence de leurs tempéraments et de leurs approches globales des questions fondamentales de justice, de liberté, de paix, de dignité, et surtout de l’ordre qu’ils établissent, chacun, entre celles-ci quand elles entrent en conflit – ce qui est souvent le cas.Mon objectif n’est pas de blâmer l’un et de couronner l’autre de façon absolue. En effet, selon la situation sociale, l’un peut être plus efficace que l’autre pour permettre des avancées affectant sensiblement et positivement le bien-être global. Dans le cas concret des pays africains, à ce stade de leur évolution, je crois que c’est l’intellectuel de révolution qui est le plus indiqué pour faire une véritable avancée dans les mentalités, qui, au passage, ont besoin d’une véritable rupture idéologique d’avec un système qui est encore largement basé sur des principes défavorables à l’épanouissement du continent – ou, pour le moins, a un rendement minimal. Dans ce contexte, un intellectuel d’intégration ne peut avoir d’effets positifs que de façon très limitée à cause des tares inhérentes au système dont il n’a pas la force de dépasser ; il peut même, dans certains cas, avoir des effets purement négatifs dans son refus de principe de transgresser le système au moment où celui-ci traverse ses phases sombres.Note : Remarquez que des termes « d’origine mathématique » sont très adaptés pour qualifier les deux intellectuels cités. Le premier serait un intellectuel tangentiel (au système) et l’autre un intellectuel orthogonal (au système). Cela reflèterait directement leurs rapports respectifs au système et surtout la nature de leur différence.

Mouhamadou Sy

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Oulémas, vous réclamez la peine de mort pour qui ? Par Pr ELY Mustapha

Pr ELY Mustapha – Le criminel n’est pas celui que l’on …voit

C’est une criminalité dont les auteurs sont invisibles car ce sont des criminels en col blanc, qui se retrouvent au gouvernement, dans la police et dans la justice. Les premiers volant et détournant, les seconds sévissant et réprimant, les derniers jugeant et condamnant. Et tous fonctionnent à l’énergie de la corruption.

Ceux qui reçoivent la peine, ce sont ces auteurs visibles des crimes, bourreaux, qu’ils ont forgés à la misère, l’ignorance et le désespoir et qu’ils envoient en jugement et au peloton d’exécution. Lorsque le bourreau sera fusillé conformément aux dispositions du Code Pénal.

Et au moment où le peloton d’exécution déchargera sur lui ses munitions, il s’effondrera… Mais le médecin légiste qui se penchera sur lui pour constater sa mort ne pourra pas constater que les vrais criminels sont toujours vivants et que celui que l’on vient de fusiller n’était autre qu’un bourreau. Leur créature.

Ceux qui ont tué toutes les “Khadijetou Sow” sont nombreux, courent toujours et n’ont jamais été inquiétés. Et probablement, ne le seront-ils jamais et jamais justice ne sera rendue.

Il ne passe pas un jour sans que les viols, les agressions, les crimes en tout genre secouent la société mauritanienne. Une société qui vit dans la peur et la criminalité.

Une “Khadijetou Sow” est violée et tuée tous les jours en Mauritanie. Et ce qui se sait, et ce qui est porté à la connaissance du public et de la Justice, n’est qu’une infime partie de la criminalité qui a pris une ampleur telle, que les victimes des atrocités, tous âges confondus, sont devenues « un fait divers », un quotidien.

Cette créature condamnée à la peine capitale n’est que le bourreau qui exécute les basses œuvres, et qui tout en méritant son sort, ne saurait pourtant dénoncer ses commanditaires, ceux qui l’ont préparé à cela, mis dans des conditions d’exécution de son crime et l’ont armé pour tuer.

Lorsqu’ils envoient les délinquants arrêtés, pour la circonstance, à la peine capitale, ils savent qu’ils ne sont que le bras du crime. Une main exécutrice de bases œuvres. Mais pire encore, ce bras sanglant, ils l’ont démultiplié par milliers, violant, tuant, brûlant et ôtant des vies de familles entières.

Ils l’ont armé en la privant d’éducation, d’emploi, de ressources, de dignité et l’ont jeté sur les chemins de la drogue et de la délinquance.

Ceux qui ont vendu les écoles, détourné les budgets de l’éducation, de la santé (physique et mentale) de la culture de l’emploi qui ont fait du pays une passoire de la drogue, sont ceux-là même les vrais criminels…

En effet, la mort physique d’un pauvre hère, violeur, assouvira certes une vengeance, une haine familiale mais ne mettra pas fin à la criminalité. Et ce sera toujours et encore les viols, les crimes et les horreurs.

Commis par des criminels que l’on “forme” dans les ministères, dans les budgets, dans les coulisses d’un pouvoir qui a défaut de sanctionner les véritables criminels qui peuplent sa galerie de sinistres personnages, les recycle, à tour de bras, dans les postes de responsabilité et s’en prend à une jeunesse délinquante qu’il a lui-même créée par ses actes.

Alors que des oulémas viennent réclamer la peine de mort pour une jeunesse délinquante qu’une police impotente a pu coffrer, pour calmer les tensions, cela prouve, encore une fois, l’inconséquence de ces oulémas qui confondent, par manque de rationalité, les causes et les effets. Le bourreau et son commanditaire.

A-t-on vu ces oulémas s’en prendre aux causes qui ont jeté, durant des dizaines d’années toute une jeunesse dans la délinquance ?

Ont-ils dénoncé depuis tant d’années de mauvaise gouvernance, les détournements, la corruption, les malversations, les injustices, les vols, les crimes économiques et financiers le népotisme criminel, le tribalisme dévastateur, les marchés publics pipés et les violences politiques, économiques et sociales des régimes successifs?

Non. Aujourd’hui, ils viennent marcher pour qu’on tue. Comme si la religion n’avait de rationalité que le meurtre et qu’elle ignore l’intelligence.

Pauvre pays meurtri, pauvre jeunesse avilie.

Religion de circonstance, violence de tous les jours.

Pr ELY Mustapha

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