Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

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Au Mali, des milliers de manifestants protestent contre les sanctions de la Cédéao

France24 – Des milliers de Maliens ont manifesté, vendredi, contre les sanctions de la Cédéao décrétées pour punir les militaires qui ont repoussé les élections et la transition de plusieurs années. Au même moment, le colonel Assimi Goïta, chef de la junte, a validé un “plan de risposte” gouvernemental aux sanctions ouest-africaines.

À l’appel de la junte, les Maliens ont manifesté massivement, vendredi 14 janvier à Bamako et à travers le pays, contre les sanctions ouest-africaines et les pressions internationales qui ne faiblissent pas, ont constaté les correspondants de l’AFP.

Parés des couleurs nationales vert, jaune et rouge, des milliers de manifestants ont commencé à se masser dans la capitale, sur la place de l’Indépendance pour la prière hebdomadaire ouvrant un après-midi de mobilisation orchestrée par les militaires.

Certains manifestants ont passé la nuit sur le boulevard desservant ce haut lieu des manifestations maliennes. Grande affluence également à Tombouctou, sur la place Sankoré, devant la mosquée, ont indiqué plusieurs Tombouctiens à l’AFP.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent une foule dense marchant derrière le drapeau national dans les rues de Kadiolo, frontalière de la Côte d’Ivoire. Scène analogue à Bougouni, également dans le sud.

Des Maliens interrogés par un correspondant de l’AFP ont dit descendre dans la rue, non pour soutenir la junte, mais pour défendre le pays.

Le “Plan de riposte” d’Assimi Goïta et de la junte

Au même moment, le chef de la junte et président de transition, le colonel Assimi Goïta, a validé un “plan de risposte” gouvernemental aux sanctions ouest-africaines, ont indiqué ses services sur Facebook. Le plan a plusieurs composantes, diplomatiques ou économiques, disent-ils sans plus de précisions.

“L’objectif de ce plan n’est pas d’être dans une posture de bras de fer [avec les organisations ouest-africaines, et le Mali reste] ouvert au dialogue”, disent-ils.

Le gouvernement malien a lancé lundi, au lendemain des mesures de rétorsion “extrêmes” selon lui prises par l’organisation des États ouest-africains Cédéao, un appel “à une mobilisation générale sur toute l’étendue du territoire national”.

Le colonel Goïta, porté à la tête du Mali par un premier coup d’État en août 2020 et intronisé président “de la transition” à la suite d’un second en mai 2021, a exhorté les Maliens à “défendre [leur] patrie”.

Le Mali, déjà plongé dans une grave crise sécuritaire et politique depuis le déclenchement d’insurrections indépendantistes et jihadistes en 2012, fait face depuis dimanche à de lourdes sanctions de la Cédéao. Celles-ci punissent le projet des militaires de continuer à gouverner pendant plusieurs années, et l’engagement révoqué d’organiser en février 2022 des élections qui auraient ramené les civils à la tête du pays.

La fermeture des frontières de la Cédéao, l’embargo sur les échanges commerciaux (hors produits de première nécessité) et sur les transactions financières ainsi que le gel des avoirs maliens dans les banques ouest-africaines menacent dangereusement l’économie d’un pays parmi les plus pauvres du monde, éprouvé par les violences et la pandémie, enclavé et fortement tributaire des ports ouest-africains du Sénégal et de Côte d’Ivoire.

Des compagnies ouest-africaines, ainsi qu’Air France ont suspendu leurs vols vers Bamako. Le pays risque l’asphyxie faute de liquidités. Le Mali n’a pas pu réaliser une opération sur le marché financier régional mercredi. Il est “coupé du reste du monde”, a déclaré Kako Nubukpo, commissaire pour l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa).

Les sanctions ont suscité un concert de réprobations au Mali. La Cédéao est accusée d’être l’instrument de puissances étrangères et un club dépassé de dirigeants coupés des populations.

L’ONU au travail

La junte se drape dans la souveraineté nationale. Elle a demandé jusqu’à cinq années supplémentaires. Elle s’est dite incapable actuellement d’appeler les Maliens aux urnes en invoquant l’insécurité persistante sur un territoire dont les deux tiers échappent au contrôle des autorités. Elle réclame le temps de mener à bien des réformes essentielles selon elle, et d’organiser des élections incontestables.

Aucune voix significative ne s’est élevée au Mali pour approuver la Cédéao. En revanche, un certain nombre pressent pour une reprise des discussions avec la Cédéao, s’inquiétant de l’isolement international du Mali.

Le colonel Goïta a assuré rester “ouvert au dialogue avec la Cédéao”.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a réclamé jeudi du gouvernement malien un calendrier électoral “acceptable”, rappelant que la Cédéao pourrait alors lever graduellement les sanctions.

Des partenaires du Mali aussi importants que la France et les États-Unis ont apporté leur soutien aux sanctions ouest-africaines. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a indiqué jeudi que l’Union européenne allait prendre des dispositions “dans la même ligne” que celles de la Cédéao.

Aucune sortie de crise n’est discernable pour le moment. Le secrétaire général de l’ONU a dit travailler avec la Cédéao et l’Union africaine pour créer les conditions d’un retour de la junte à une position “raisonnable et acceptable”.

Avec AFP

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Dossier de la décennie : Vers la libération d’Aziz ?

Après la pose, réussie, de cathéters au Centre national de cardiologie (CNC), l’évolution positive de son état de santé et des manifestations, réprimées, de ses soutiens réclamant, devant ledit établissement, on évacuation à l’étranger pour bénéficier de soins appropriés, l’ex-président Mohamed ould Abdel Aziz a fini par obtenir une liberté provisoire à domicile. La demande des médecins semble avoir pesé sur la décision des autorités du ministère de la Justice qui ont cependant tenu à rappeler que l’état de santé de MOAA placé en détention provisoire depuis Juin dernier ne nécessite pas son transfert à l’étranger. Il doit donc rester chez lui sous contrôle des médecins qui l’ont opéré. Pour certains mauritaniens, cette décision présagerait du prochain élargissement du tombeur de feu Sidi ould Cheikh Abdallahi en Août 2008.

Beaucoup de questions…

De fait, le dossier dit de la décennie semble perdre de sa pesanteur. Le pouvoir a presque réussi à le banaliser, pour ne pas dire faire oublier dans une certaine mesure, alors que l’adhésion d’Ould Abdel Aziz et de ses proches au parti Ribat de Saad Louleïd venait de le remettre sous les projecteurs. Conscients de la détermination de son ex-ami de quarante ans à le liquider à petit feu, à l’enterrer politiquement, ses proches, soutiens et conseils se battent, depuis, à coups de manifestations, déclarations et autres demandes de liberté provisoire. Ils ont interpelé le président Ghazwani sur la dégradation de ses conditions de détention. En vain. Le Président et son gouvernement arguent que la justice est indépendante : à elle de décider ! Et c’est ce qu’elle vient de faire devant l’état de santé d’Ould Abdel Aziz. Poussé comme en son dernier retranchement, le pouvoir cède enfin. Et l’opinion de s’interroger : le dossier finira-t-il par s’estomper à la longue ? L’ex-Président bénéficiera-t-il, si sa convalescence se prolonge, de plus de souplesse ? D’ici là, la machine judiciaire va-t-elle s’emballer et procéder au jugement du prévenu pour lui ôter toute possibilité de se présenter aux prochaines législatives ?

Ould Abdel Aziz, qui a juré de poursuivre sa carrière politique, profitera de toutes les opportunités pour se replacer dans l’arène. Conscient de sa détermination à ne pas mourir politiquement, à « laver l’affront » comme le dit celui-ci, le pouvoir de son ami en prendra-t-il le risque ? Le gouvernement de Ghazwani dont les insuffisances ont été épinglées par MOAA saura-t-il parer aux manœuvres de l’ex-ami dont tous redouteraient la capacité de nuisance, une fois sorti de prison ? C’est peut-être une des raisons qui poussent le gouvernement à lui refuser une évacuation à l’étranger. Là-bas, l’ex-Président ne manquerait pas d’activer ses connexions pour déstabiliser le pouvoir en place. Ce ne serait au demeurant pas une tâche aisée, tant Ghazwani semble bénéficier d’une singulière aura au plan sous-régional, régional, voire international. Les appels téléphoniques qu’il a reçus de ses voisins lorsqu’il a été déclaré positif au coronavirus le démontrent amplement.

Et le temps passe…

Au plan intérieur, le président de la République continue à asseoir son pouvoir en procédant à des réaménagements au sein des forces armées et de sécurité, pour y placer ses hommes. Reste qu’il doit rapidement reprendre la main en se débarrassant d’une équipe qui ne gagne presque aucun de ses challenges. C’est lui-même qui l’a dit en poussant un vrai coup de gueule quand il s’est rendu compte du retard que prenaient ses engagements électoraux à se matérialiser. Le discours de Ouadane et le méga-meeting de l’UPR du 25 Décembre forment certes un gain politique important mais le dialogue qui peine à prendre demeure un point sombre du tableau. La pandémie COVID et la dégradation des conditions de vie des populations démunies, étranglées par la hausse continue des prix, ne lui ont pas, non plus, rendu de gros services. Mais cela ne suffit pas à expliquer tout. Il faut revoir la gouvernance et les hommes qui la conduisent. Or les rumeurs de réajustement gouvernemental tardent à se concrétiser, alors que le temps presse : le Président aborde la seconde moitié de son mandat et les élections régionales, législatives et municipales vont bientôt poindre à l’horizon…

                                                     Dalay Lam

le calame

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Sanctions de la CEDEAO contre le Mali : Discours à la nation du président de la transition Colonel Assimi

COLONEL ASSIMI GOÏTA
“La Cedeao et l’Uemoa se sont assumées, nous en feront autant”

“Mes chers compatriotes, Comme vous le savez, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a prononcé hier 9 janvier 2022 des sanctions contre le Mali lors du Sommet d’Accra.
La lecture des communiqués de la CEDEAO et de l’UEMOA donne le sentiment que la complexité de la situation du Mali n’a malheureusement pas été prise en compte. Il est regrettable que les efforts des autorités de la transition aient été ignorés.

Chers compatriotes,

L’heure est au rassemblement de tous les Maliens sans exclusive pour réaffirmer nos positions de principe et défendre notre patrie. Chaque Malienne, chaque Malien où qu’il se trouve, doit se comporter en défenseur des intérêts supérieurs du Mali. Nous mesurons la gravité de la situation. Il revient à chacun de taire les divisions de quelque nature que ce soit et de se retrouver autour de l’essentiel qu’est le Mali, notre patrie. Aussi, j’en appelle à une mobilisation constante et à une résilience face à la situation.
Chers compatriotes, nous avons tenu les Assises nationales de la Refondation afin de recenser l’ensemble de vos préoccupations pour bâtir un Mali nouveau. À cette occasion, je m’étais engagé à transmettre à la CEDEAO ses conclusions assorties d’un chronogramme des élections. C’est dans ce cadre que j’ai dépêché une mission interministérielle, le 31 décembre 2021, auprès du Président de la Conférence des Chefs d’État pour expliquer notre démarche.

Mes chers compatriotes,

L’histoire sociopolitique de notre pays nous a prouvé à maintes reprises qu’il nous fallait impérativement revoir en profondeur notre système afin d’éviter un éternel recommencement. C’est cela que nous avons tenté de faire comprendre aux Chefs d’État de la CEDEAO, car le Mali est un pays pour qui l’intégration africaine vaut la renonciation à une partie de son territoire.
Il est donc temps pour nous, chers Maliens de nous retrouver, de nous renforcer afin de pouvoir exister, exister en tant que nation, exister dans toute notre diversité.

Mes chers compatriotes,

Je vous demande de rester calme et serein, car nous avons fait le choix d’être sincère afin de prendre notre destin en main en forgeant notre propre voie. Gardons à l’esprit que le chemin qui mène au bonheur est une voie dure et très dure. Toutefois, avec courage et dévouement nous allons y arriver. Telle est l’essence de notre hymne national.
La CEDEAO et l’UEMOA se sont assumées, nous en feront autant.
Nul besoin de procéder à des actions de violences cela n’a jamais caractérisé les maliens que nous sommes.
Nous avons espéré qu’avant la conférence extraordinaire de la CEDEAO, un examen minutieux serait fait du chronogramme soumis et une période serait donnée pour discuter sur notre proposition avant de se prononcer.
Je dois vous dire que même si nous regrettons le caractère illégitime, illégal et inhumain de certaines décisions, le Mali reste ouvert au dialogue avec la CEDEAO pour trouver un consensus entre les intérêts supérieurs du peuple malien et le respect des principes fondamentaux de l’organisation. Notre engagement pour un retour à l’ordre constitutionnel normal, apaisé et sécurisé n’a jamais failli.
Nous appelons la CEDEAO, une fois de plus, à une analyse approfondie de la situation de notre pays en plaçant l’intérêt supérieur de la population malienne au-dessus de toute autre considération.
Mes chers compatriotes, j’ai bien conscience des inquiétudes quant aux conséquences de ces mesures, mais je tiens à vous rassurer que des dispositions sont prises pour faire face à ce défi et que les actions d’approvisionnement se poursuivront.
Mes chers compatriotes, depuis que nous avons pris nos responsabilités face à notre destinée, nous avons toujours œuvré pour le bien-être de l’ensemble des populations maliennes dans toute leur diversité et nous continuerons à nous y atteler.
Malienne, Maliens, je ne saurais terminer sans vous exhorter à davantage de solidarité et de résilience face aux nombreux défis de l’heure.
Ensemble nous bâtirons le Mali de demain,
Qu’Allah bénisse le Mali et protège les Maliens,
Je vous remercie de votre attention”.

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Editorial Vœux pieux ?

Une année s’achève, une autre commence. L’occasion d’exprimer des vœux, comme il est de coutume. Qui, nous l’espérons, ne resteront pas pieux. Nous nous sommes  souhaités une bonne année mais qu’avons-nous espéré pour notre pays ? Il en a pourtant bien besoin, de nos souhaits et de nos prières.

Prions donc pour que notre école redevienne ce qu’elle fut avant l’introduction des réformes de malheur ; prions pour que notre système de santé soit enfin capable de nous prodiguer des soins de qualité sans avoir besoin de s’exiler pour le moindre petit souci ; prions pour que notre Justice  rende justice équitable ; que nos infrastructures soient enfin aux normes ; que nos responsables soient choisis  sur des critères de compétence et d’honnêteté et non sur des bases tribalo-régionales ; que le recyclage des gabegistes s’arrête une fois pour toutes ; que tous les dossiers qui entravent notre vivre ensemble soient vidés, dans un esprit d’apaisement et de consensus ; que notre opposition retrouve sa fonction première ; que le dossier dit de la décennie soit enfin jugé et nos biens spoliés recouverts ; que l’espoir que nous avons perdu et que nous commençons à peine à reprendre ne soit pas déçu.

La liste pourrait s’étendre à l’infini. Nous avons besoin de presque tout… au moment où nous avons tout. Qu’est-ce qui nous fait donc défaut, alors ? Le choix des hommes. Celui des priorités. Et surtout s’y tenir, tenaces, persévérants. Au moment où nos voisins accomplissent des pas de géant vers le progrès économique, nous allons dans le plus grand désordre, tiraillés entre notre attachement au passé et nos désirs de consommation immédiate… Mais ce ne sont plus de simples tentes qu’il s’agit de dresser à la hâte : il faut bâtir posément des maisons, des immeubles, des édifices conçus pour durer et qu’il faut entretenir, jour à jour…

                                                                      Ahmed Ould Cheikh

le calame

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Mohamed ould Abdel Aziz doit encore rester plusieurs jours à l’hôpital avant de rentrer chez lui

La semaine dernière, Mohamed ould Abdel Aziz a subi deux opérations chirurgicales du cœur avec succès. Il est en convalescence au Centre nationale de cardiologie. A sa sortie, il pourra donc rentrer chez lui.

Mohamed ould Abdel Aziz ne retournera pas à l’école militaire où il était détenu depuis plus de six mois, a annoncé le ministère de la Justice vendredi 7 janvier par communiqué.

Le juge d’instruction a signé une ordonnance autorisant l’ancien président à rentrer à son domicile. Compte tenu de son état de santé, Mohamed ould Abdel Aziz est de nouveau en liberté provisoire, soumis à un contrôle judiciaire stricte.

Pour les proches, c’est évidemment un soulagement. Depuis des semaines, la fille et les sœurs de Mohamed ould Abdel Aziz dénonçaient ses conditions de détention comme dégradantes. « Je suis vraiment heureuse que mon père retrouve la liberté, a confié à RFI Asma Abdel Aziz, la fille de l’ancien président. Ce n’est qu’une liberté provisoire mais on espère que bientôt elle sera totale » a-t-elle conclu. La famille de Mohamed ould Abdel Aziz continue de demander qu’il puisse poursuivre ses soins à l’étranger.

Du côté, de la partie civile, Maître Brahim Ould Ebety, bâtonnier, à la tête du pôle des avocats de l’État constitué pour cette affaire, n’a pas souhaité commenter la remise en liberté provisoire de l’ancien président.

D’après ses proches, Mohamed ould Abdel Aziz, dont l’état s’améliore, doit encore rester plusieurs jours à l’hôpital avant de rentrer chez lui, où ses visites seront très surveillées, explique son avocat Mohamed Thaleb Khiar.

Par RFI

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