Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

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Gâchette facile, junte en péril…

Qu’il soit le fait de l’armée régulière ou de n’importe quel groupe armé, le meurtre de sang-froid de sept mauritaniens innocents au Mali est un crime odieux qui ne peut rester impuni. Certes le lieu où ils ont été assassinés et enterrés dans une fosse commune est une zone de non-droit mais l’armée malienne y est quand même présente, si l’on en croit divers témoignages provenant de la région. C’est pourquoi les militaires ont été les premiers indexés, tant ils sont réputés avoir la gâchette facile lorsqu’il s’agit de civils désarmés. Avec les djihadistes, c’est une autre paire de manches. En 2012 déjà, douze mauritaniens membres d’une organisation de prêche furent mitraillés par une patrouille de ladite armée, alors qu’ils se rendaient à Bamako assister à un colloque.  Le Mali avait alors promis de mener une enquête impartiale pour déterminer les responsabilités et punir les coupables. À ce jour, on attend encore ses conclusions. 

Aujourd’hui, le Mali nous sert la même rengaine mais assortie de larmes de crocodile. Avec cependant une obligation majeure : sachant pertinemment qu’ils ont plus que jamais besoin de la Mauritanie, étouffés qu’ils sont par l’embargo imposé par la CEDEAO, les nouveaux maîtres de Bamako ont tout intérêt à sévir contre de tels agissements et éviter qu’ils ne se reproduisent à l’avenir. Car la Mauritanie ne peut plus permettre que ses citoyens soient pris impunément pour cible. Et face à un voisin incapable de maîtriser ses troupes, elle n’aura d’autre choix que de fermer sa frontière. Ce qui sonnera le glas d’une junte dont le sort ne tient qu’à un fil – la si bien nommée, en cette occurrence, Route de l’Espoir… – détenu par Nouakchott. Une menace suffisante pour s’obliger à un minimum d’ordre ?

                                                      Ahmed oud Cheikh

le calame

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La présidence confirme la mort de 7 mauritaniens au Mali

La mort de 7 ressortissants mauritaniens de la localité d’Adel Begrou se rendant dans un marché hebdomadaire de la circonscription de Nara (région de Koulikoro), attribuée à l’armée malienne, qui suscite une vive indignation dans la presse et au sein de l’opinion, est confirmée par un communiqué de la présidence de la République, rendue publique vendredi soir.
Les 7 victimes avaient été arrêtées avec un groupe composé de 14 individus. « Le président Mohamed Cheikh El Ghazouani a présenté ses condoléances aux familles des victimes et s’est engagé à œuvrer pour que toute la lumière soit faite autour de cette affaire », selon le communiqué. Ce document fait état « d’un incident douloureux qui a couté la vie à sept (7) de nos concitoyens innocents sur le territoire malien ».
Les autorités administratives de la région ont été dépêchées auprès des familles des morts pour présenter les condoléances du gouvernement et « assurer aux populations de la zone et à  tous les citoyens,  la détermination du gouvernement à préserver leur sécurité et leur quiétude ». Dans le même temps,  Nouakchott a dépêche au Mali « une mission composée des Ministres des Affaires Etrangères et de la Coopération, de l’intérieur, de la défense et du Directeur Général de la Sûreté Nationale, afin d’élucider les circonstances de ce tragique incident, à travers l’ouverture d’une enquête permettant de situer les responsabilités, afin d’infliger les peines les plus sévères aux auteurs de ce crime.
La même enquête, en coordination avec les autorités maliennes, permettra également  de prendre les mesures nécessaires pour empêcher la reproduction d’incidents aussi douloureux à l’avenir », ajoute le communiqué de la présidence de la République.

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Le sens véritable de la religion selon Ghazali

par Jean Abd-al-Wadoud Gouraud

Nous élevons qui Nous voulons vers les plus hauts degrés.
Mais au-dessus de tout savant se trouve Celui dont la Science n’a point de limite
[1].

Force est de constater, de nos jours, qu’une large majorité d’hommes et de femmes semble avoir adopté, souvent sans même s’en rendre compte, un point de vue et un mode de vie les amenant à considérer la vie quotidienne comme séparée de la dimension spirituelle et religieuse. Dans un tel contexte, l’œuvre de l’imam Muhammad Abu Hamid al-Ghazali (1058-1111) revêt, plus que jamais, un caractère d’une extraordinaire actualité. Redonnant la possibilité, pour ceux qui le désirent, de redécouvrir le sens véritable de la religion, elle est une mise en œuvre cohérente du message fondamental d’unité et d’unicité de l’islam dans toutes ses dimensions constitutives de soumission à la volonté divine (al-islâm), de foi (al-îmân) et de vertu contemplative (al-ihsân)[2].

Celui qui voudra approfondir le sens de sa propre vie religieuse et spirituelle, pourra y trouver l’expression d’une sagesse universelle et d’un équilibre indispensable que le monde semble pourtant avoir oubliés, paradoxalement. L’œuvre de Ghazali refuse toute approche toute mentale ou sentimentale de la religion qui serait coupée de la dimension vraiment transcendante et spirituelle, et qui réduirait la foi à une simple abstraction ou à un élan émotionnel risquant de dériver vers le fondamentalisme et le fanatisme. Mais elle évite aussi le piège d’un discours de la raison qui chercherait à accaparer la place de l’intelligence en prétendant à la connaissance par le rejet et le déni de tout ce qui la dépasse.

Ainsi, la raison revendiquant l’objectivité et la foi taxée par elle de subjectivité sont vouées à s’opposer sans jamais réussir à s’entendre. Cette situation ne pouvait, au bout du compte, que dégénérer en un relativisme délétère remettant en cause la notion même de Vérité et la possibilité de connaître Dieu pour être en capacité de Le reconnaître. Pourtant, selon les textes sacrés et les enseignements des prophètes, c’est bien cette connaissance de Dieu, Vérité absolue et éternelle, qui constitue le but même de l’existence humaine. C’est ce but qu’ont atteint les authentiques saints et savants de Dieu, et, parmi eux, l’imam Ghazali qui nous appelle, à travers son œuvre immense, son parcours exceptionnel et son expérience spirituelle, à le rejoindre.

Ghazali a marqué, par son exemple et ses enseignements, la vie de nombreuses communautés de croyants, hommes et femmes ; et si l’on est sensible à la dimension spirituelle, on trouvera dans la vie et l’activité intellectuelle de l’imam Ghazali un exemple de servitude éclairée et un signe évident d’alchimie divine à l’œuvre. Le monde contemporain, qui semble apparemment s’éloigner des principes et des valeurs traditionnelles que Ghazali sut magistralement exposer il y a de cela plus de neuf siècles, aurait grand intérêt à approfondir, avec tout le sérieux et l’honnêteté qu’une telle entreprise comporte, les enseignements que l’imam a transmis par ses œuvres, et à travers les événements significatifs de sa vie intense. En raison d’un voile superficiel qui cache la connaissance de la véritable lumière de la foi et les réalités spirituelles, l’humanité paraît aujourd’hui, comme à l’époque de Ghazali, avoir oublié le sens de sa propre fonction dans le monde.

Neuf siècles plus tard, les débats entre « foi spiritualiste » et « dogmatisme rationnel », ou entre « spéculation intellectualiste » et « science athée », continuent de faire rage. Pourtant, si le contexte est différent, le travail qui doit être entrepris reste le même à chaque époque. C’est l’œuvre réalisée par les témoins de la Tradition authentique lorsqu’ils rétablissent les conditions nécessaires qui redonnent à l’humanité la possibilité de « goûter » l’Unité de Dieu dans la multiplicité de Sa création. Toutefois, la différence aujourd’hui est qu’il ne s’agit peut-être plus seulement d’analyser qualitativement ou quantitativement la crise de l’homme contemporain eu égard à son identité spirituelle, mais d’appeler, de façon très pragmatique, ceux qui aspirent encore à la connaissance de la Vérité à faire preuve de cohérence et d’intégrité dans leur vie même, en abandonnant les conditionnements extérieurs et les influences subtiles d’un monde qui apparaît de plus en plus incompréhensible, pour tourner leur regard vers ce qui relève de la certitude de l’Eternité.

En perdant de vue cette dimension essentielle de son existence, l’être humain rend fatalement inefficace sa fonction sur terre. Le risque est alors qu’il régisse le monde dont Dieu lui a confié la charge, sans aucune science, voire en opposition avec l’action de l’Intellect divin, allant jusqu’à participer et même provoquer ce chaos dont on sait qu’il annoncera la ruine du monde, et celle de l’homme. Luttant contre cette désacralisation de l’existence, Ghazali sut au contraire retrouver, à travers une tension métaphysique, l’élan et le goût d’une vie humaine entendue comme un itinéraire de purification, d’action et de connaissance. Une connaissance qui, dans le cadre traditionnel de l’Islam, se manifeste par dévoilements progressifs. Observant scrupuleusement les prescriptions de la Révélation, l’imam Ghazali découvrit les correspondances naturelles de son rôle dans ce monde-ci avec l’autre monde, grâce à la fréquentation des maîtres dans la pratique de la science et de la voie de l’Au-delà.

Pour autant, s’ils retrouvaient le courage et la volonté d’abandonner l’approche purement quantitative, superficielle, dialectique ou spéculative qu’ils ont généralement de la sagesse et de la religion, les hommes d’aujourd’hui pourraient s’inspirer du courage de l’imam. En se pliant à cet effort de « retrait spirituel » des apparences et des formes extérieures, à l’instar de Ghazali, ils redécouvriraient alors, faisant preuve de toute la détermination et la patience nécessaires, la voie d’une vocation contemplative qui induit également, pour celui ou celle qui la suit, une participation sereine et harmonieuse au témoignage constant d’une vision sacrée de l’existence.

Néanmoins, la lecture des œuvres de Ghazali pourrait s’avérer vaine pour celui qui voudrait retrouver le sens de son séjour sur terre et redresser le cours de son existence, si elle ne s’accompagne pas de la mise en pratique de l’exemple donné par l’imam Ghazali ; celui d’une tension métaphysique dynamique vécue qui pousse à chercher continuellement la certitude dans la connaissance. En tant qu’imam « restaurateur » (mujaddid), Ghazâlî eut et aura toujours, à son époque comme aujourd’hui, la fonction de rénover, ou mieux de « revivifier », chez les étudiants sincères, la transmission du dépôt traditionnel (al-amâna) confié par Dieu à chaque créature.

Aujourd’hui, comme il en a toujours été, il ne s’agit pas d’une question philosophique, rationnelle, et encore moins dogmatique. L’important est de préserver et de mettre en acte ce dépôt sacré existentiel, dont la foi et l’intelligence font partie, et qui fait de l’homme le représentant de Dieu sur terre, pourvu qu’il ne déroge pas au « mîthâq », le « Pacte primordial » qui le lie indéfectiblement à son Seigneur.

L’actualité des enseignements de l’imam Ghazali correspond à l’actualité même de la Révélation coranique et du modèle prophétique, qui tracent une voie claire et fiable vers l’Au-delà, une voie qui reste valide jusqu’à la fin des temps. A propos de ce chemin divin, Ghazali nous rappelle ce que sont la foi et l’intelligence : des dons précieux de Dieu qu’il s’agit de cultiver, d’approfondir, et d’employer avec sagesse, rigueur et ouverture du cœur, pour réussir à bénéficier des grâces divines qui soutiennent le croyant dans son itinéraire de retour à Dieu.

 Dans le contexte contemporain, où rigueur intellectuelle, approfondissement de la foi, purification du cœur, et goût des vertus sont des valeurs de plus en plus rares, voire galvaudées, même au sein des communautés religieuses comme la communauté musulmane, les enseignements de l’imam Ghazali constituent un outil efficace et une aide précieuse dans la recherche de ces qualités. Les traductions de plus en plus nombreuses de ses œuvres, que l’on trouve désormais dans la plupart des langues, témoignent d’un intérêt certain qui s’explique par le fait que les écrits de Ghazali apportent des réponses magistrales aux questions essentielles sur la signification de la vie, la dignité de l’homme, le but de l’existence et les moyens d’y parvenir, avec cette clarté et cette simplicité de l’évidence propres à ce qui est intemporel.

En même temps, ses réflexions et ses méditations sur la vie spirituelle, parce qu’elles restent relativement accessibles à la mentalité et à la nature des hommes de notre temps, et parce qu’elles s’adressent au cœur de tout un chacun, dépassent largement le cadre des études islamiques ou de la communauté musulmane. C’est le cas, en particulier, de sa célèbre somme « Revivification des sciences de la religion » (ihyâ’ ‘ulûm ad-dîn), dont nous avons l’honneur de présenter une traduction française complète et commentée du premier livre consacré à la Science (kitâb al-‘ilm)[3]. En ce sens, l’Ihyâ’ peut légitimement être considéré comme une synthèse du testament intellectuel et religieux que l’imam Ghazali a laissé à l’humanité.

[1] Coran 12 : 72.

[2] Selon un hadith, c’est-à-dire une tradition rapportant les paroles et les actes du Prophète, transmis par son Compagnon ‘Umar ibn al-Khattâb, et rapporté dans le recueil Sahîh de Muslim : « Un jour que nous étions assis auprès de l’Envoyé de Dieu (que Dieu répande sur lui Sa grâce et Sa paix), voici qu’apparut à nous un homme aux habits d’une vive blancheur, et aux cheveux d’une noirceur intense, sans trace visible de voyage sur lui. Personne parmi nous ne le connaissait. Il vint s’asseoir en face du Prophète, plaça ses genoux contre les siens et, posant ses mains sur ses cuisses, il dit au Prophète : “Ô Muhammad, informe-moi au sujet de l’islâm (la soumission à la volonté de Dieu). – L’islâm, lui répondit l’envoyé de Dieu, c’est que tu témoignes qu’il n’est pas de dieu si ce n’est Dieu et que Muhammad est l’envoyé de Dieu ; que tu accomplisses la prière rituelle, que tu verses l’aumône purificatrice, que tu jeûnes le mois de Ramadan, et que tu effectues le pèlerinage à la maison sacrée de Dieu si tu en as la possibilité. – Tu dis vrai !”, dit l’homme. Que ne fut pas notre étonnement en l’entendant approuver la réponse du Prophète ! Et l’homme de reprendre : “Informe-moi au sujet de la Foi (al-îmân). – C’est, répondit le Prophète, de croire en Dieu, à Ses anges, à Ses Livres, à Ses envoyés, au Jour dernier, et de croire en la prédestination du bien et du mal. – Tu dis vrai !”, répéta l’homme qui reprit en disant : “Informe-moi au sujet de l’Excellence (ou vertu contemplative, al-ihsân). – C’est, répondit le Prophète, que tu adores Dieu comme si tu le voyais, car si tu ne Le vois pas, certes, Lui, te voit. L’homme dit : “Informe-moi au sujet de l’Heure dernière. – L’interrogé n’en sait pas plus que celui qui l’interroge, répondit le Prophète. – Quels en sont les signes précurseurs ?” – C’est, dit le Prophète, lorsque la servante engendrera sa maîtresse, et lorsque tu verras les miséreux, pieds nus et mal vêtus, rivaliser dans l’édification de constructions élevées. Là-dessus l’homme s’en alla. Quant à moi, je restai un moment. Ensuite le Prophète me demanda : Ô ‘Umar, sais-tu qui interrogeait ? Je répondis : “Dieu et Son envoyé savent mieux !” – C’est Gabriel, dit le Prophète, qui est venu vous enseigner votre religion.

[3] Al-Ghazali, Le livre de la Science, présenté, traduit et annoté par A. Gouraud, éditions Albouraq, 2010.

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États-Unis: La Cour suprême inflige un revers à Trump dans l’enquête sur l’assaut du Capitole

La majorité des juges de la Cour suprême a rejeté la demande de l’ancien président de maintenir la confidentialité des archives de la Maison Blanche. Celles-ci devraient permettre de faire la lumière sur le rôle de Donald Trump lors de l’assaut du Capitole l’an dernier.

 La Cour suprême a ouvert la voie mercredi au transfert de documents liés aux agissements de Donald Trump le 6 janvier 2021 à la commission d’enquête parlementaire, chargée de faire la lumière sur son rôle dans l’assaut sur le Capitole.
La plus haute juridiction des États-Unis a rejeté, à une majorité de huit juges sur neuf, la tentative de l’ancien président de maintenir la confidentialité des archives de la Maison Blanche dans un court arrêt qui n’explicite pas ses motivations.Ces centaines de pages de documents incluent entre autres les listes de personnes lui ayant rendu visite ou l’ayant appelé le 6 janvier 2021, ainsi que des notes prises lors de ces échanges.
La décision de la Cour suprême représente une victoire considérable pour la « commission spéciale » de la Chambre des représentants qui est engagée dans une véritable guérilla judiciaire avec l’ancien président et ses proches.
Les membres de la commission, majoritairement démocrates, cherchent à déterminer le rôle du milliardaire républicain – toujours persuadé d’avoir remporté l’élection – dans l’attaque de milliers de ses partisans sur le siège du Congrès, au moment où les élus certifiaient la victoire de son adversaire démocrate Joe Biden à la présidentielle.
Ils mènent une course contre la montre, car ils veulent à tout prix publier leurs conclusions avant les élections législatives de mi-mandat, dans moins d’un an, lors desquelles les républicains pourraient reprendre le contrôle de la Chambre et enterrer leurs travaux.Avocats de l’ancien président, conseillers, ex-chef de cabinet, porte-parole… : depuis des mois, ils multiplient les assignations à comparaître dans son entourage, sans succès jusqu’ici.
Parmi les derniers convoqués, figure l’ancien maire de New York, Rudy Giuliani, un fidèle parmi les fidèles de Donald Trump qui l’avait soutenu dans sa croisade post-électorale.« Pas un roi »
Donald Trump, qui reste central dans son camp et n’exclut pas de se représenter à la présidentielle de 2024, dénonce un « jeu politique » et tente de bloquer les efforts de la commission.
Pour ce faire, il a notamment invoqué une prérogative du pouvoir exécutif qui permet de protéger la confidentialité des communications entre ses membres. Pour lui, elle s’applique même aux anciens présidents.
Les tribunaux fédéraux ont toutefois rejeté ses demandes, en soulignant que le pouvoir exécutif actuel avait renoncé à user de cette prérogative et autorisé la transmission de ses archives au Congrès.
« Les présidents ne sont pas des rois et le plaignant n’est pas président », avait notamment jugé la magistrate Tanya Chutkan dans la décision de première instance, confirmée ensuite en appel.
La Cour suprême, qui compte pourtant trois magistrats sur neuf nommés par Donald Trump, a validé ces jugements. Seul le juge conservateur Clarence Thomas a fait savoir qu’il lui aurait donné satisfaction.
Dans un dossier judiciaire distinct, l’ancien magnat de l’immobilier a également vu le ciel s’assombrir. Mardi soir, la procureure générale de l’État de New York a annoncé avoir « mis au jour des preuves » de pratiques fiscales « frauduleuses » au sein de la Trump Organization.Dans un document de plus de cent pages, Letitia James l’accuse, ainsi que deux de ses enfants, d’avoir mal valorisé certains de leurs actifs pour en tirer un « avantage économique ».
Selon elle, il aurait sous-estimé des biens auprès du fisc pour payer moins d’impôts, et les aurait surestimés auprès des banques pour obtenir des prêts.

seneweb

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“Diploma-scie” ethno-génocidaire, la Mauritanie n’est pas que berbère et arabe!

 J’ai été très choqué et indigné de découvrir encore sur la toile que certains frères et soeurs africains ne savent même pas qu’il y a des Noirs, Haalpulaar(Ful6e), des Soninko, des Wolofs, des Bamana… en Mauritanie.

Oui, des Noirs qui sont des Mauritaniens authentiques, de souche, d’origine et non des simples fils des immigrés Ouest-africains! Apparemment ils ignorent complétement, comme ce journaliste arabe commentateur sur beinsports du match Mauritanie contre la Gambie, l’histoire du peuplement, des empires et autres royaumes traditionnels dans notre sous région.

Il faut reconnaitre aussi que la politique raciste de la diplomatie mauritanienne a si bien réussi que partout dans le monde on croit que la population mauritanienne est à 100% maure (Bidhane) et que la Mauritanie doit rimer avec mauritude!

Quel est le noir mauritanien membre d’une délégation, étudiant à l’étranger qui n’a pas été victime de cette méprise dans certains pays? ” Vous êtes mauritanien, vous êtes arabe?” ou “Vous êtes “Naar”, donc vous parlez arabe ou hassaniya”!!!

Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire, la Mauritanie actuelle est une création artificielle du colonisateur français et elle se situe sur les ruines de l’ancien Tekrour, Ghana, Fouta, Waalo, terres où se sont créées, puis individualisées et developpées ces nationalités négro-africaines( pulaar, soninké, wolof, bambara, sérère…). Oui, la Mauritanie n’était pas terra ex nihilis avant l’arrivée des Arabo-berbères!

En réalité si on se réfère à l’histoire la population noire est autochtone et tout tend aussi à prouver qu’elle est majoritaire en Mauritanie. Nous n’en tirons pas naturellement prétexte pour exiger l’installation d’un pouvoir exclusivement noir à Nouakchott.

Et comme nous le soulignions dans notre historique “Manifeste du Négro-mauritanien opprimé” de 1986, pour les Noirs, le fait d’être majoritaire et de se référer à une antériorité de l’occupation ne suffisent pas pour contrôler ce pays. L’Afrique du Sud sous l´Apartheïd était un exemple édifiant.

Les Afrikaners sont d’origine européenne. Ils représentaient 3 millions sur les 25 que comptait le pays. Mais, ils sont arrivés à dominer celui-ci par le moyen de la violence politique, policière, militaire et par la domination économique et c’est la même politique inique et cynique qui est appliquée aujourd’hui en Mauritanie dans le silence et l’indifférence de la communauté internationale et africaine.

Nos frères et voisins africains attendront certainement comme disait l’autre, le jour où les européens ou américains, en panne d’une bonne cause à défendre dénonceraient enfin ce qui se passe dans ce pays si proche, alors bien sûr ils feront les choeurs.

Et nos artistes trouveront subitement l’inspiration, nos poètes leurs muses, nos griots dépoussiéront leurs koras, nos journalistes leurs plumes, nos panafricanistes et “droits de l’hommistes” leurs voix, pour chanter les vaillants HÉROS assassinés dans les geôles de l’État raciste à Oualata, Djreïda, Inal, N’beyka et à Azlat , s’indigner de cette belle négritude bafouée et dénoncer enfin cet autre Apartheïd au coeur du Sahel.

Notre souhait le plus absolu serait que ces questions de couleur, de pourcentage passent au second plan pour laisser place aux seuls critères de compétence et de patriotisme.

Et comme je le souligne très souvent : Elle est belle la Mauritanie quand elle est en harmonie et assume avec fierté sa diversité et ses identités!

Ebène et sable en harmonie, Noirs et Beydanes unis, tu revivras ma Mauritanie. Demain il fera jour et la lutte continue!

Kaaw Touré

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