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Mali : décès en détention de l’ex-Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga
Le Figaro – L’ancien premier ministre du Mali, Soumeylou Boubèye Maïga, est mort lundi 21 mars à 67 ans à Bamako, où il était en détention dans une affaire de fraude présumée, a-t-on appris auprès de sa famille.
Soumeylou Boubèye Maïga est décédé dans la matinée dans une clinique de Bamako, entouré de gardes, a indiqué à l’AFP une membre de sa famille, sans autre précision.
Poids lourd de la politique malienne, Soumeylou Boubèye Maïga, a été entre 2017 et 2019 le premier ministre du président Ibrahim Boubacar Keïta, arrivé au pouvoir en 2013, renversé en août 2020 par un coup d’État militaire, puis décédé en janvier. Soumeylou Boubèye Maïga a été auparavant ministre des Affaires étrangères, de la Défense et chef des services de renseignement.
L’ancien premier ministre avait été depuis août 2021 détenu à la maison centrale d’arrêt de Bamako. Il avait été transféré en décembre dans la clinique de Bamako où il est décédé lundi. Il avait été incarcéré après avoir été inculpé notamment de «faux, usage de faux et favoritisme» dans le cadre d’une enquête sur l’achat d’équipements militaires et sur l’acquisition d’un avion présidentiel, en 2014 alors qu’il était ministre de la Défense.
Complications autour des élections
L’achat de cet avion avait été épinglé par le Bureau vérificateur général (BVG), autorité malienne indépendante, qui avait dénoncé des pratiques de surfacturation, de détournement de fonds publics, de fraude, de trafic d’influence et de favoritisme.
Nommé premier ministre en 2017, Soumeylou Boubèye Maïga avait été contraint à la démission après le massacre de quelque 160 civils peuls en avril 2019 à Ogossagou (centre) par de présumés chasseurs dogons et après une série de manifestations dénonçant la mauvaise gestion du pays. Après une détérioration de sa santé, des médecins avaient demandé son évacuation à l’extérieur pour des soins. Son épouse avait saisi le 2 mars le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, dans une lettre ouverte.
Les médecins ont «fait le constat de la gravité de son état et conclu à l’impérieuse nécessité de son évacuation à l’étranger», avait indiqué sa famille dans un communiqué en décembre. L’ex-premier ministre était chef d’un parti, l’ASMA-CFP (Alliance pour la solidarité au Mali – Convergence des forces patriotiques).
Le colonel Assimi Goïta s’est engagé à céder la place à des civils après des élections dont la date n’a pas été fixée. Le retour des civils au pouvoir au Mali est source de contentieux avec les États ouest africains, qui ont sanctionné en janvier la junte pour avoir révoqué son engagement initial d’organiser un scrutin en février.
Le Figaro avec AFP
CONTRIBUTION: A Propos de la loi d’orientation …
Par Samba Thiam.
J’ai lu attentivement la loi d’orientation du ministre de l’Education nationale portant sur la réforme du système éducatif. L’appréciation que j’en fait est qu’elle constitue un recul net par rapport aux ambitions du Comité Militaire de Salut National (CMSN), pour reconduire et renforcer les aspects négatifs et désastreux de l’arabisation, issue de la réforme de 1999. Elle consacre , de facto, une ‘’folklorisation’’ de nos langues nationales pulaar, sooninke et wolof, ni plus, ni moins. Et c’est inacceptable !
Le CMSN prônait, à travers l’exposé de motifs et le décret 81017/Pg/MEN, ceci : ‘’ Elaborer un système éducatif {…} qui se fondera sur l’officialisation de toutes nos langues nationales, la transcription en caractères latins et l’enseignement du pulaar, sooninke et wolofs qui devront donner les mêmes débouchés que l’arabe ‘’. Le ministre choisit de passer sous silence toute éventualité ‘’d’officialisation’’ de ces langues. Le CMSN poursuit : « les langues nationales doivent prendre place et être utilisées comme véhicules du savoir , sous toutes ses formes… » , à quoi ce ministre oppose qu’elles seront des langues de communication ; que la langue ’arabe sera enseignée à tous les enfants non arabophones comme véhicule d’apprentissage des sciences et autres disciplines, que ‘’l’apprentissage des connaissances et aptitudes de compréhension et les disciplines scientifiques se fera dans la langue arabe’’.Le CMSN insiste et rappelle « qu’il ne s’agit pas d’utiliser ces langues nationales comme relais ayant pour fonction de faciliter les apprentissages dans une autre langue – c’est exactement ce que fait ce ministre -, mais de les installer d’emblée dans une dynamique propre à assurer leur plein développement et leur insertion dans tous les secteurs de la vie sociale » , tout le contraire de ce projet !Enfin le CMSN met en garde : « il est indispensable que vous compreniez tous que cette décision n’est pas une mesure ‘’politicienne’’ qui cache un calcul sordide et sans lendemain». Exactement le cas d’espèce qui nous occupe avec cette loi d’orientation scélérate ! A la clarté de langage du CMSN dans les choix opérés, le ministre oppose des calculs et des agendas inavoués , l’ambiguité et le flou le plus total sur bien des aspects …Flou sur le statut des langues; tantôt l’arabe est langue véhicule de toutes les disciplines pour tous, tantôt elle est langue de communication ; tantôt ce sont les langues pulaar, sooninke et wolof qui le sont, tantôt c’est le français !Flou sur les caractères arabes de l’alphabet introduits au préscolaire sans en fixer les limites, ce qui , par glissement et par stratégie, pourrait s’installer et signifier, sans le dire, une remise en cause même des caractères latins, acquis …Ce texte parle de généraliser l’enseignement des langues nationales mais à la carte ! On fait preuve de cynisme, lorsqu’on pose qu’il faut ‘’capitaliser l’experience réussie de l’ILN qui a été abandonnée sans justification valable’’ et, qu’en même temps, on annihile la substance et l’essence même de ce qui ‘faisait de cette expérience une réussite’, à savoir l’érection du pulaar , sooninke et wolof en langues d’enseignement , langues véhicules du savoir, et non comme langues de ‘’facilitation pour l’apprentissage d’autres langues’’ comme c’est le cas proposé ici ; c’est-à-dire comme langues d’appoint et d’appui essentiellement à l’arabe, ici dans ce projet. C’est hors de question ! C’est faire fi des raisons cognitives et pédagogiques qui sont à la base même de la théorie du recours aux langues maternelles dans l’approche nouvelle de l’apprentissage ! Non seulement ce projet fait abstraction de toute idée d’officialisation, mais remet en cause et le statut de langues véhicules et le choix des caractères latins acquis depuis les années 70. Nous faisons face à un choix partisan qui installe les enfants d’un même pays dans des conditions de départ inégales et injustes d’acquisition du savoir. C’est inique et immoral ! L’injustice semble inscrite dans l’ADN des pouvoirs mauritaniens !Enfin et surtout, les auteurs du projet de loi parlent ‘’d’égalité des langues comme patrimoine national ‘’, mais refusent le caractère officiel à toutes . C’est inacceptable ! Ce sera Identité contre Identité ! Pour divertir l’opinion on continue, bien sùr , à travers ce projet , à jouer sur l’opposition, fictive, entre le Français et l’arabe , disparue depuis longtemps à l’école ! Même stratégie de dupe qui s’exprime par : ‘’ la généralisation interviendra aussitôt que l’expérience aura été jugée probante’’ …Un piège à con ! Comme si nous n’avions pas vécu similaire promesse, envolée en pleine expérimentation de l’ILN ! Seule l’officialisation de nos langues pourrait nous garantir la pérennité de leur usage , et nous prémunir des humeurs capricieuses de plaisantins, légion….Toute la problématique du système éducatif mauritanien réside dans son inégalité et et dans son iniquité structurelles entre enfants devant l’acquisition du savoir. « La crise identitaire en mauritanie existe, nous dit Maitre Taleb Khyar, en raison de plusieurs facteurs dont le plus important est l’école républicaine {…} dans laquelle un enseignement suprémaciste faisant l’apologie de la superiorité d’une culture, d’une race, d’une langue sur les autres est dispensé ». C’est exactement le cas qui nous occupe précisément , mais exprimée de façon sournoise et cynique à travers cette loi d’orientation … La culture continue ‘’ d’être pensée, en mauritanie, comme un instrument de conquête et de confiscation du pouvoir’’, soulignait-il ; à des fins de domination ,d’assimilation et de prolétarisation des négro mauritaniens , devrait-il ajouter… L’agenda d’assimiler les négro africains n’est pas abandonné, loin s’en faut ! Il explique cette résistance acharnée et obstinée de nos gouvernements successifs à refuser toute officialisation de nos langues nationales, à l’image du berbère -Tamazight au Maroc et en Algérie. C’est Identité contre Identité.
Nous sommes face à un projet non viable , qui va accentuer davantage les inégalités , sécréter deux sociétés parallèlles. Nos partenaires doivent comprendre qu’il y a toujours un écart entre ce qui se dit et ce qui se fait chez nous … Nous excellons dans le faire-semblant et dans l’art de mystifier nos partenaires ou le reste du monde, même si certains partenaires internationaux ne sont pas dupes , mais optent pour la complaisance . Ces journées nationales de concertations et toute la suite sont de la poudre aux yeux, un maquillage destiné à faire valider et légitimer, par un semblant de cachet populaire , un projet concocté et ficellé, en amont, par le ministère .La réforme scolaire préconisée dans cette loi d’orientation s’inscrit en droite ligne d’un Système qui cherche à imiter l’ordre social au maghreb , où des millions de noirs, assimilés, sont rélégués aux basses besognes, à la culture de l’olive ,au creusement de diguettes d’irrigation, au travail de la forge ou au débouchage d’égoûts, comme en Algérie avec près de 6 millions de noirs . Des millions de noirs , quasiment invisibles dans la superstructure, dans tout le Maghreb… Voilà le projet en gestation , voilà le destin ,à moins et long terme, qui nous guette dans notre pays et que nous réservent les tenants du Système . Nous ne l’accepterons pas ! Comme nous n’accepterons pas l’unité du cavalier et de sa monture …Nous affirmons notre choix pour un pays qui accepte réellement et franchement son identité plurielle , sa diversité culturelle et ethnique .C’est feu Yehdih qui disait ,plaidant pour l’Azawad, – ‘’ que si l’on ne peut vivre ensemble qu’au prix de l’oppression à l’égard d’une composante , c’est une position pas raisonnable qui, surtout, n’est pas tenable’’. Trop d’injustices de nos gouvernements ! Un racisme d’Etat chaque jour plus accentué , affirmé et assumé ! Nous sommes poussés dans nos derniers retranchements . L’entêtement à vouloir poursuivre et préserver un ordre inique, un Système où un seul groupe ethnique a contrôle sur tout , la main mise sur tout est dangereux à terme . C’est le bon sens qui nous le souffle . ..Notre pays est à la croisée des chemins , à chacune et à chacun de prendre ses responsabilités aux fins de redresser sa trajectoire , pour un devenir en commun plus sain et plus équilibré .
Propositions concrètes de réajustement , pour la paix sociale :Revenir à l’esprit et à la lettre de la réforme du CMSN , à ses ambitions pour l’enseignement de toutes nos langues nationales ; s’en tenir à ce principe : ‘’ le choix des langues d’enseignement dans l’Ecole repensée, au service d’une cohésion nationale apaisée, doit obéir à l’impératif d’offrir l’accès le plus efficace, surtout le plus équitable au savoir’’. D’où lever le flou et les ambiguïtés qui entourent ce projet sur le statut des langues, en posant clairement les options ci-après: -Toutes les langues nationales sont officielles et toutes sont des langues véhicules de savoir ou d’enseignement – Que chaque enfant démarre ses apprentissages dans sa langue maternelle – le pulaar, le sooninke, le wolof sont des langues d’enseignement au primaire pour les enfants non arabes, en attendant leur plein développement pour l’expansion au secondaire et au supérieur. – l ’arabe est enseignée à tous les enfants non arabophones, comme langue de communication et inversement – la langue arabe sera la langue d’enseignement pour enfants arabophones – le Français est enseigné comme langue de communication au primaire . – Dans les Examens et Concours il sera introduit, dès à présent, une épreuve en langues nationales ( pulaar, sooninke ,wolof).
Au préscolaire, poser clairement – que Les enfants apprendront dans leurs langues maternelles (1ere et 2ème année ), en alphabet latin pour les non arabophones – que l’apprentissage du Coran se fera dans des mahadras, librement choisies par les parents d’élèves
Pour les mesures administratives et juridiques, – Réhabiliter immédiatement l’ILN et le détacher du Supérieur- Associer, au plus près, la Direction première de l’ILN aux préparitfs de démarrage des travaux d’implémentation de la réforme. – Convoquer et réemployer, à titre transitoire, l’ensemble du personnel enseignant et technique disponible, impliqué dans l’expérience de 1979 de l’ILN – Sur le plan législatif, s’appuyer sur les textes initiaux de 1979, à réactualiser au besoin .En période transitoire : _opérer un réajustement des coefficients, fantaisistes, affectés aux matières en arabes qui pénalisent les enfants non arabophones. _Délester les élèves de matières et contenus de tout ce qui n’est pas indispensable pour la formation personnelle, professionnelle, ou pour la poursuite des études , et consacrer l’essentiel du temps à la formation de l’esprit critique, d’analyse et de raisonnement.
Samba Thiam, Inspecteur de l’Enseignement Fondamental ,Président des FPC.Nouakchott, le 15 mars 2022.
Mauritanie – La menace claire du ministre de l’agriculture : l’accaparement de nos terres agricoles se fera par la force. Les masques tombent
On se demandait, il y a quelques mois, s’il y a encore un ministre de l’agriculture au gouvernement ?
L’omniprésence de son collègue des affaires économiques dans le dossier accaparement des terres agricoles du Sud éveillait presque le soupçon d’emploi fictif. On ne voyait et n’entendait que ce dernier parler de « gagnant-gagnant ».
La pratique sur le terrain a mis à nu ce leurre. Les paysans noirs de la Vallée n’ont absolument pas marché dans cette manipulation grossière. Ils savent que ce projet foncier maquillé en entreprise d’intérêt « national » est juste confiscatoire. Son objectif réel est la dépossession. Ils ont résisté à Féralla et Ngawlé. Ils ont demandé des moyens pour mettre en valeur leurs terres.
Réponse sèche et martiale de M. Sidna Ould Ahmed Ely, ministre de l’agriculture et presque de l’intérieur, ce dimanche 13 mars 2023 «Les terres qui ne seront pas cultivées seront reprises par l’Etat ». Lire ce lien repris par Cridem https://cridem.org/C_Info.php?article=754754
En termes clairs : fini le yiilo bango (tourner en rond), on est désormais dans le dur. La force sera utilisée partout pour déposséder les négro-africains de leurs terres. Les moyens de l’Etat raciste pour mettre en valeur des terres arables sont réservés aux palmeraies.
Trois liens en rapport pour lectures :
Face à cette énième provocation et dans ce contexte global de survie ou de disparition, de confiscations récurrentes de terres agricoles sur fond d’exclusion, la vigilance maximale et la mobilisation doivent être de mises. Le rapport de forces est nécessaire.
Ciré Ba
Paris, le 14/03/2022
L’Etat reprendra les terres non cultivées, avertit le Ministre de l’agriculture
Essahraa – Le ministre de l’Agriculture, Sidna Ould Ahmed Ely, a lancé hier dimanche 13 mars courant, un appel en direction de tous ceux qui disposent de permis de terres agricoles non encore exploitées au niveau de la zone de l’Aftout Essahli et des autres zones en bordure du fleuve pour qu’ils exploitent ces terres.
Les terres qui ne seront pas cultivées seront reprises par l’Etat, a-t-il mis en garde, mettant en exergue le défi de parvenir à l’autosuffisance alimentaire posé à la Mauritanie, qui dira-t-il, ne tolère pas un tel abandon.
Le ministre était en tournée dans les zones arables relevant de la moughataa de Keur-Macène au Trarza, dans le cadre d’une visite d’information et de reconnaissances des campagnes agricoles, notamment la campagne d’été pour le maraichage qui est la continuité de la campagne agricole maraichère en train d’être préparée en collaboration avec les grands investisseurs.
Certains grands périmètres peuvent produire des quantités appréciables de produits maraichers, notamment en période de rupture de production, a-t-il souligné, appelant les nvestisseurs nationaux et étrangers à investir dans cette zone où le climat est approprié, les terres agricoles sont fertiles et les eaux sont abondantes tout au long de l’année.
L’actuelle campagne d’été pour la culture du riz a permis de mettre en valeur 35000 hectares, dépassant ainsi les prévisions (32000 hectares), a-t-il affirmé.
CRIDEM
A la Une, l’enquête sur la mort de Mauritaniens au Mali
A la Une, l’enquête sur la mort de Mauritaniens au Mali
- mars 14, 2022 à 10:35
APA – Dakar (Sénégal) Par Oumar Dembélé
L’ouverture d’une enquête par les autorités maliennes sur la mort de citoyens mauritaniens à la frontière entre les deux pays et les conséquences économiques de la guerre russo-ukrainienne sur l’Afrique sont les principaux sujets consultés lundi par APA dans plusieurs médias du continent.
« Mort de Mauritaniens : Les FAMa n’y sont pour rien », indique Mali Tribune. « +A la suite d’un incident malheureux ayant coûté la vie à des Mauritaniens sur le territoire malien, Assimi Goïta a échangé avec son homologue de la Mauritanie pour lui apporter sa compassion et celle des Maliens. Aussi, l’ouverture d’une enquête a été faite pour retrouver les coupables de ces crimes en vue de les traduire devant la justice. Pour le moment, +aucune preuve ne met en cause l’armée malienne+ », précise le gouvernement dans un communiqué.
D’ores et déjà, « une cour militaire mène une enquête à propos du ciblage de citoyens mauritaniens en territoire malien », souligne Sahara Media. « Ces incidents concernent le meurtre en janvier dernier de 7 mauritaniens et la disparition de plus de 31 autres au début de ce mois de mars, des incidents que les soldats maliens sont accusés d’en être les instigateurs », explique le site mauritanien, ajoutant que « le Mali a fermé des zones frontalières avec la Mauritanie afin de protéger les citoyens des deux pays ».
Sur la dégradation de la situation sécuritaire au centre et au nord du Mali, Maliweb se demande « qui empêche les discussions avec les chefs terroristes ». « Parmi les points positifs de cette Transition, on mentionne le front sécuritaire, où l’armée malienne, de plus en plus bien équipée, parvient à avoir quelques succès dans la sécurisation du territoire. Sauf que ces derniers jours, l’on assiste à un certain réveil des attaques terroristes. Ce fut le cas de l’attaque de Mondoro, dans la région de Mopti, d’Intahaka, dans la région de Gao et d’Anderaboucane, dans la région de Ménaka. Ces événements malheureux ayant fait des victimes poussent à se demander pourquoi les plus hautes autorités tardent à enclencher le processus de discussions avec les chefs terroristes maliens. Puisque différents foras des forces vives du Mali ont déjà recommandé cette démarche, à laquelle la France s’était opposée », souligne le site malien.
Au Burkina Faso, Le Monde Afrique se fait l’écho de « treize gendarmes tués, plusieurs portés +disparus+ dans le nord du pays ». « Les attaques djihadistes ont fait plus de 2000 morts et contraint plus de 1,7 million de personnes à fuir leur foyer depuis 2015 », note le journal français.
Par ailleurs, « la France espère qu’il n’y aura pas de blocus au Burkina pour ses troupes quittant le Mali », indique dans l’Agence d’information du Burkina (AIB) l’ambassadeur de français Luc Hallade. « S’il devait y avoir un jour, sous réserve de l’accord des autorités, des nouveaux convois qui passent (au Burkina Faso, ndlr), ça serait plutôt pour désengager les moyens militaires qui sont au Mali, notamment pour les renvoyer en Europe», a-t-il déclaré.
Sur la guerre en Ukraine, Wakatsera se demande si « l’Afrique (n’est pas) prise en étau entre l’Occident et Moscou ». « La guerre en Ukraine, depuis le 24 février, a donné lieu à une abondante littérature, à travers les médias de tous bords. Les arguments, là-dessus, se multiplient, croisent en contradiction nourrie et permettent à chacun de s’en faire sa propre opinion. Loin géographiquement du conflit, le continent africain y est impliqué à travers trois dimensions. En tant que membre à part entière du «village planétaire», d’un côté, et au regard de l’Histoire, qui le lie à l’Europe autant qu’à la Russie, de l’autre », souligne le journal burkinabè.
Le quotidien sénégalais EnQuête parle des conséquences de cette guerre sur le continent, avec Emmanuel Macron qui « prédit une famine ». Le président français note que « dans 12-18 mois, l’Europe et l’Afrique seront très profondément déstabilisés sur le plan alimentaire ».
En outre, le journal indique que « le Sénégal a déjà réagi, en faisant passer le budget pour la campagne agricole 2022 de 10 à 70 milliards FCFA ». Quoi qu’il en soit, les conséquences de ce conflit constituent un « cocktail explosif pour le Sénégal », note Walf Quotidien.
ODL/cgd/APA