Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

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Syrie, l’entrée en guerre du Hezbollah

altDepuis le début de la révolte syrienne, des réseaux se sont constitués au Liban pour venir en aide aux révoltés qui, à l’origine, manifestaient pacifiquement. Tripoli, capitale du Nord, a servi de plaque tournante à ces filières. La militarisation de la révolte, encouragée par la violence sans limite du régime, a transformé la situation et favorisé la montée en puissance du rôle des groupes radicaux au Liban. Le cheikh salafiste de Saïda, par ses discours extrémistes et son appel au djihad, a envenimé la situation en dénonçant, comme les autres dirigeants du Golfe, la menace de « chiisation » du monde arabe.

De plus en plus de combattants libanais et arabes ont commencé à affluer en Syrie à travers des réseaux multiples : Frères musulmans (en nombre assez limité), groupes liés au 14-Mars de Saad Hariri, salafistes aux mille et une obédiences, jeunes non politisés, indignés par la brutalité du régime syrien. Ces réseaux sunnites ont disposé de l’appui de la Turquie et du Qatar d’abord, de l’Arabie saoudite ensuite.

Ces ingérences étrangères ont donné lieu à une mutation des groupes de l’opposition syrienne, dont certains se sont « adaptés » aux attentes de leurs financiers — publics, mais aussi souvent privés —, « se laissant pousser la barbe », pour reprendre une expression imagée, comme l’a montré le rapport de l’International Crisis Group d’octobre 2012, qui rend bien compte des ces dynamiques [1].

Pourtant, malgré les discours sur la menace islamiste globale, supposément alimentée par l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie qui financeraient jusqu’à Al-Qaida, la situation sur le terrain est bien plus complexe. Si Doha et Ankara ne cachent pas leurs préférences pour les Frères musulmans, les Saoudiens aident différents groupes salafistes fortement divisés eux-mêmes — il faut rappeler que Riyad a été en guerre ouverte avec Al-Qaida sur son territoire, notamment à partir de 2003. Enfin, il existe une multitude de groupes oppositionnels que l’on ne peut réduire à leur parrainage étranger.

D’autre part, et comme on peut le voir dans les hésitations des différents acteurs internationaux (Etats-Unis, France, Israël), il n’existe pas de stratégie occidentale cohérente en Syrie (Le Monde diplomatique du mois de juin publiera d’ailleurs un article de Karim Emile Bitar sur le sujet : « Guerres par procuration en Syrie »).

En Syrie s’entremêlent différentes lignes de fracture :

  • L’affrontement entre le régime (qui a su rallier des soutiens notamment parmi les minorités) et une large opposition ;
  • Les clivages entre les Etats-Unis et Israël, d’un côté, et les forces dites de la résistance de l’autre ;
  • Les multiples différences inter-arabes, de la fracture entre les Frères musulmans et les pays du Golfe (à l’exception du Qatar), aux tensions entre Le Caire et Riyad ;
  • Sans oublier enfin ce qui est le facteur nouveau et décisif au niveau régional depuis le début de 2011 : les aspirations des peuples à la dignité, la liberté, la justice sociale et à la fin des dictatures.

C’est pourtant au nom d’un grand complot américano-golfo-israélo-islamiste que quelques forces nationalistes arabes, voire de gauche, ont décidé de soutenir le régime du président Assad.

Lire Nicolas Dot-Pouillard, « La crise syrienne déchire les gauches arabes », Le Monde diplomatique, août 2012 C’est un raisonnement similaire qu’ont élaboré, au fur et à mesure, le Hezbollah et son secrétaire général, Hassan Nasrallah, même s’ils ont évité le discours complotiste qui voit dans les révolutions arabes une « création » de l’Occident. Au contraire, ils s’emploient à tracer une ligne de démarcation entre ce qui se passe en Syrie et les révolutions tunisienne, égyptienne, libyenne (malgré l’intervention occidentale, ce qui a prévalu en Lybie, soutiennent-ils, est la haine de Mouammar Kadhafi, haine fondée sur le rôle joué par ce dernier dans la disparition de l’imam Moussa Sadr lors d’une visite officielle à Tripoli, en Libye, en août 1978), ainsi qu’au Bahreïn.

Ce n’est que récemment, et d’abord indirectement, que le Hezbollah a reconnu sa participation aux combats en Syrie (« Pourquoi le Hezbollah participe-t-il aux combats en Syrie ? ») et rappelé les missions limitées de ses hommes présents sur place : défense des lieux saints particulièrement révérés par les chiites ; protection d’usine d’armements ; aide aux villages chiites en Syrie. L’intervention de combattants étrangers arabes permettait par ailleurs de justifier leur propre intervention.

Un discours de Hassan Nasrallah du 30 avril 2013 a confirmé cette orientation. Dans un résumé des principales idées soutenues dans ce discours, Nidal écrit que le secrétaire général du Hezbollah « propose son analyse de la guerre en Syrie : selon lui, le but même de la guerre est la destruction de la Syrie en tant que pays unifié, et sa transformation en “État raté” (failed state, disent les Américains) afin de la faire disparaitre de « l’équation régionale ». C’est une thèse qui circule beaucoup (que d’aucuns appliquaient déjà à l’Irak), mais n’avait pas encore reçu une telle visibilité. » Désormais, pour le Hezbollah, la bataille met aux prises le camp de la résistance (composé de l’Iran, de la Syrie et de lui-même) et l’axe américano-israélo-islamiste, même s’il appelle régulièrement l’Occident à combattre avec lui le péril djihadiste et takfiriste.

Le Hezbollah peut aussi invoquer, à juste titre, l’ingérence de diverses forces libanaises dans l’aide militaire aux insurgés syriens. Et les bombardements israéliens sur la Syrie servent à alimenter le discours anti-impérialiste (on lira à ce sujet l’article de Haaretz qui reprend des informations selon lesquelles Israël aurait développé des contacts à l’intérieur du territoire syrien pour établir une sorte de zone sûre, ce qui n’est pas sans rappeler son intervention en 1976 dans le sud du Liban [2].

Mais, avec la participation directe et reconnue de combattants à la prise (ou à la tentative de prise) de la ville syrienne d’Al-Qousayr, le Hezbollah a franchi une étape de l’escalade. Ibrahim El-Amine, rédacteur en chef du journal Al-Akhbar, soutien de gauche du Hezbollah, l’explique dans son éditorial du 21 mai [3] :

« Ce que le Hezbollah fait en Syrie est une partie d’une lutte plus ample des forces de la résistance contre un front des forces réactionnaires et meurtrières, au cœur desquelles se situe Israël. »

Le problème avec cette analyse, en partie exacte, est qu’elle ne tient compte ni du soulèvement du peuple syrien, ni des conséquences d’une telle intervention à la fois au Liban, en Syrie, mais plus généralement sur la région tout entière.

Dans un article publié dans The Daily Star le 22 mai (« A Hezbollah turning point in Qusair ? »), Rami Khoury note :

« Combattre à l’intérieur de la Syrie aux côtés du régime Assad va exacerber toutes les pressions et les contraintes que le Hezbollah subit déjà. Plus de Libanais le critiqueront pour avoir entraîné le Liban dans la guerre syrienne et exacerbé les affrontements intérieurs entre groupes pro et anti-Assad. Beaucoup de Libanais soutiennent que ce qui s’est passé à Al-Qousayr confirme ce que beaucoup pensent déjà, à savoir que le Hezbollah est une marionnette de l’Iran. Certains de ses propres partisans peuvent lui reprocher la mort de dizaines de jeunes hommes libanais, dans une bataille pour une petite ville de province en Syrie. De nombreux pays étrangers vont chercher de nouveaux moyens de pression, de sanction et d’isolement du Hezbollah, et ​​l’opinion publique dans le monde arabo-islamique va devenir plus critique et hostile, en présentant le Hezbollah comme une milice qui échappe à l’autorité de l’Etat, plus soucieuse des ordres iraniens que des populations arabo-libanaises. »

Plus grave est l’inscription de l’intervention du Hezbollah dans une vision régionale selon laquelle s’affronteraient chiites et sunnites, Arabes et Iraniens. Cette perception, largement diffusée par les médias du Golfe, trouve dans l’intervention du Hezbollah une confirmation. Ce clivage sunnite-chiite n’est pourtant ni aussi profond ni aussi historique qu’on le dit : en juillet 2006, quand le Hezbollah symbolisait la résistance face à l’agression israélienne, les portraits de Hassan Nasrallah se retrouvaient dans les rues du Caire comme de Jordanie, et personne ne le voyait alors comme « un dirigeant chiite ».

Conséquence immédiate de l’intervention du Hezbollah, l’inscription probable de son aile militaire sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne. Dans tous les cas, c’est désormais la position de la France, qui y était jusque-là hostile. C’est ce qu’a expliqué le porte-parole du Quai d’Orsay lors de son point presse du 23 mai :

« Je vous rappelle les propos du ministre des affaires étrangères sur ce sujet hier : “La position de la France est d’inscrire la branche militaire du Hezbollah (…). Vous avez vu que le Hezbollah, non seulement s’est engagé pleinement en Syrie, mais qu’il a revendiqué son engagement. Comme il y a en plus d’autres éléments, qui concernent ce qui s’est passé en Bulgarie et à Chypre, nous considérons que c’est un point qui devrait faire l’accord de l’ensemble des Européens.”

(…) la France est attachée à la stabilité du Liban et à ses relations avec toutes les communautés libanaises. Nous appelons toutes les parties libanaises à respecter les engagements souscrits dans la déclaration de Baabda du 15 juin 2012, qui visent à dissocier le Liban de la guerre en Syrie. En décidant d’intervenir massivement en Syrie, le Hezbollah rompt ce consensus. La guerre de Syrie n’est pas la guerre des Libanais. L’importer au Liban est dangereux pour sa stabilité, comme le montre la montée des tensions dans le pays. »

Bien sûr, le porte-parole n’évoque pas les autres ingérences en Syrie, notamment celles des partisans du mouvement du 14-Mars, dirigé par Saad Hariri.

 

Alain Gresh

Le monde diplomatique

 

 

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Flamnet-rétro: FLAM : une profession de foi constante à la république par feu Docteur Sow Mamadou Amadou des FLAM-Europe de l´Ouest

altLorsqu’une communauté est maîtrisée par un groupe d’individus, c’est visiblement parce qu’elle n’a pas le courage ou parce qu’elle a renoncé de se gouverner elle-même. La Mauritanie, à l’instar de la quasi-totalité des pays africains issus de la colonisation, est un agrégat de communautés. L’ambition supra-communautaire était de fédérer celles-ci en une république. Pour se faire, elle aura à se référer à cinq principes fondamentaux d’une morale nourrit des droits de l’Homme : le primat de l’individu ; la confiance dans la représentation du suffrage universel et la prépondérance absolue du Parlement ; la laïcité de l’État et de l’École ; la promesse d’un progrès social inéluctable et graduel ; la jonction d’un pacifisme constitutif et de l’exaltation de la défense nationale. Comme pour les préceptes religieux, les mauritaniens se seraient bien satisfaits d’un respect partiel de ces principes. Ceux-ci auraient garanti une cohésion et un juste équilibre entre les communautés. D’autant plus qu’ils s’étaient rendus à l’évidence que même le partage d’une religion commune ne préservait ni du racisme ni de la pratique de l’esclavage.

Aussi quand un groupe d’individus, appartenant tous à la même communauté, use par la confiscation et la transformation des apparats de l’Etat (armée, police et justice) en outils de domination, l’équilibre est rompu. L’objectif est désormais d’asseoir l’hégémonie politique et économique d’une seule entité au détriment des autres. La résultante procède d’abord par l’avènement de despotes avant de consacrer le règne des tyrans. Pendant tout ce temps, l’arbitraire et l’oppression sont érigés en règles de gouvernance. Ainsi les exclus du système ne le sont plus par le fait d’une inappétence ou par l’émergence d’une classe sociale entreprenante. Ils le sont par le renoncement et la trahison aux idéaux républicains au profit d’un racisme d’Etat confortable pour quelques-uns et destructeur pour l’immense majorité.

Si un mouvement d’opposition, comme les FLAM, dénonce et combat les régimes qui se sont succédé à la tête de ce pays devenu outrageusement anti-républicain, il est malveillant de crier à l’extrémisme ou de l’affabuler d’un quelconque nationalisme étroit. En attendant le sobriquet de terroriste, ces étiquettes délurées furent accolées dans d’autres circonstances à des mouvements comme l’ANC. Sans compter qu’ils ne prétendent ni à l’exercice exclusif du pouvoir ni à recourir aux déportations pour définir le contour d’un pays Etat-communauté.

La Mauritanie n’a pas encore expérimenté une proto-république et n’a pas non plus servi de champ de bataille de deux tendances (maures contre négro-africains) convoitant chacune le suprême pouvoir au profit de sa communauté. Si la première s’est laissée séduire par les sirènes de l’arabité et y a souscrit en masse en envoyant plusieurs de ses enfants dans une école dédiée à sa cause pour constater à la fin qu’elle a été victime d’une grande mystification. La seconde a été plutôt le témoin d’une usurpation de pouvoir par quelques factions tribales maures exhibant quelques cancrelats négro-mauritaniens très reconnaissants de sortir de l’ornière de l’anonymat et très heureux d’être invité au festin. Une prise de pouvoir qui nous impose une représentation inacceptable de la Mauritanie sur fond d’anti-républicanisme : à la place d’une primauté de l’individu nous assistons aux violations systématiques des droits individuels et en substitut à un progrès social graduel nous constatons une généralisation de la pauvreté pendant que vols et détournements de deniers publics s’en vont enrichir toujours les mêmes.

Il paraît bien commode de renvoyer dos à dos victimes et bourreaux. Les FLAM n’ont pas fréquenté les mouroirs de Oualata et les plus chanceux parmi-eux les déportations où l’exil pour que les négro-mauritaniens s’approprient exclusivement l’appareil d’Etat. Ils avaient fait le diagnostic d’une Mauritanie malade de l’ante républicanisme. Contrairement à d’autres, ils ne lui ont pas infligé les souffrances d’une mort programmée pour mieux la dépouiller, ils n’ont pas souhaité rester passifs ou se contenter de lui appliquer des soins palliatifs en attendant qu’elle devienne un espace d’affrontements généralisés où chaque communauté tirant à hue et à dia ! Ils ont juste entendu ses plaintes répétées exhortant ses enfants à la soigner et à la guérir.

Les FLAM feront toujours face tant qu’une horde de sauvageons sans foi ni loi ne renoncera à parasiter l’Etat mauritanien. Ils ont le courage d’assumer leur républicanisme et n’ont pas renoncé à gouverner pour que chaque fils de la Mauritanie puisse décliner son identité au pluriel.

 

La lutte continue !

Le 22 juillet 2007

Dr Mamadou Amadou Sow
Rennes -France

www.flamonline.com

www.flamnet.info

 NB: Hommage à un camarade qui nous a quitté à la fleur de l´âge et qui nous a laissé un vide énorme, feu Dr Mamadou Amadou Sow de Sélibaby.Que la terre lui soit légère Amine! 

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29° anniversaire des FLAM : la section Flam/Europe de L’ouest rend hommage aux femmes

altDans le cadre de la célébration du 29 ° anniversaire des FLAM (Forces de Libération Africaines de Mauritanie) et de la journée internationale de la femme, la section FLAM / Europe de l’Ouest a organisé une journée, le 8 Mars 2012, d’ « hommage aux combattantes et militantes de la cause qui ont accompagné le mouvement de sa naissance à nos jours ». C’est par un hommage appuyé aux femmes que les FLAM section Europe de l’Ouest ont voulu commémorer et rendre hommage aux femmes du mouvement et à toutes les combattantes pour les droits de l’Homme.
En mettant les femmes au coeur de ce 29° annversaire, les participants souhaitaient retracer et commémorer l’implication des femmes dans le mouvement.
Habsa Banor Sall, membre du Conseil National et membre fondatrice des FLAM, a rendu un hommage émouvant aux veuves, rappelant leur situation et faisant un parallèle entre leur vécu et celui des « Mères de la Place de Mai en Argentine qui campaient devant la Casa Rosada », rappelant que les veuves des disparus des années de purge , à l’instar des femmes argentines, n’étaient pas préparées à ce qui leur est arrivé, qu’elles ont découvert la lutte pour la reconnaissance de leurs morts et disparus. Habsa Banor Sall est revenue sur le parcours du combattant qui fut, et qui demeure le leur : sit in devant les ministères pour exiger des droits de visite, manifestations devant les prisons, interpellations des différents pouvoirs, demande de réponses.

La membre du Conseil National a, par ailleurs, rendu un hommage appuyé à « une des figures emblématique et grande militante des droits de l’homme dans son combat contre les injustices de tout bords », Maître Fatimata M’Baye ainsi qu’à d’autres femmes anonymes ou pas, telles que la veuve de Tène Youssouf Guèye, Fama Diop femme d’Abdoulaye Sarr, Aminetou mint el Mokhtar, la présidente de l’Association des Femmes Chefs de Famille, Kadiata Malick Diallo, député, saluant l’engagement politique de ces femmes…

Habsa Banor Sall a aussi profité de cette journée d’hommage aux femmes pour regretter le fossé qui existe entre les discours en faveur de l’implication des femmes et les réalités socio culturelles qui bloquent encore l’accès des femmes à de plus grandes responsabilités, appellant à un changement des mentalités.

Ce fut au tour d’Yvette Adam, militante des Droits de l’Homme, de parler de ses séjours et rencontres avec les femmes et les hommes des camps de réfugiés au Sénégal et au Mali, racontant la précarité de leurs vies de réfugiés, l’exil, la douleur, la recherche de la justice, la dignité des femmes, les mauvaises conditions sanitaires prévalant dans les camps en rapportant des souvenirs d’opérations, par exemple, pratiqués sans anesthésies par manque de moyens….

«Effacer les traces de la prison d’Inal est une façon d’effacer la mémoire collective » :Ce 29 ème anniversaire des Flam fut aussi l’occasion de revenir sur le « pélerinage » d’Inal.

Mariem Kane, Présidente de l’Assocaition des Mauritaniens du Fleuve,au cours de son compte rendu de ce pélerinage vers le mouroir d’Inal,est revenue sur les nombreuses tracasseries que les « pélerins » ont rencontré de la part des forces de police et autres administrations. Et s’est interrogée sur l’absence, lors de ce voyage vers Inal, de nombreux déportés.Elle a aussi rendu hommage à Diarry Toumbo et aux veuves des « pendus d’Inal », rappellant que les autorités, en voulant « effacer les traces de la prison D’Inal » ont tenté « d’effacer la mémoire collective », le souvenir des morts.

« Nous ne sommes pas un mouvement ethno sectaire »


Le Secrétaire général des FLAM section France, Cheikh Dieng,a rappellé, pour sa part, le parcours des femmes dans le combat au sein du mouvement, femmes qui furent, du jour au lendemain, propulsées chefs de famille suite à l’absence des maris. Il a souligné l’importance des combats des femmes et le devoir de commémoration de leur travail et lutte.

Ibrahima Abou Sall, historien, a retracé l’histoire des FLAM, la naissance du mouvement de resistance dans la nuit du 13 au 14 Mars 1983 dans une maison proche du camp de la Garde à la Médina R, et soulignant les débuts de la lutte des FLAM, la création des symboles. Balayant les critiques sur les accusations d’être un mouvement « ethno sectaire », Cheikh Dieng, a expliqué que les couleurs du drapeau sont le noir et le blanc, à l’image des composantes mauritaniennes, que la couleur jaune indique les métis et que le vert symbolise le Sud du pays au travers de sa verdure.

La journée d’hommage aux femmes s’est terminée par un échange entre les intervenants et l’auditoire.

Thierno Diallo- Kassataya

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Merci aux FLAM et bonne continuation par Ba Bocar Oumar

altJe souhaite un joyeux anniversaire aux FLAM qui fêtent leur 29ème année d’utile existence. Constance et détermination auront caractérisé ce parcours auquel la lutte doit tant de choses. Même au plus fort de nos houleuses divergences d’approche, je n’ai jamais cessé quant au fond de ressentir une profonde reconnaissance et un profond respect pour ce mouvement, son parcours, ses cadres et ses militants. Militants et cadres dont certains (ils se reconnaitront..) demeureront pour toujours des amis et des frères, en dépit des quelques coups de becs inévitables dans un compagnonnage de lutte passionnant et par moment, passionné. Je voue pour les FLAM le sentiment que tout mauritanien soucieux de l’unité dans la vérité devrait lui vouer: c’est-à-dire, au minimum le respect pour le sacrifice qu’elles ont consenti sans rechigner. Merci aux FLAM et bonne continuation! 

Ba Bocar Oumar

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Joyeux anniversaire aux Forces de libération africaines de Mauritanie par Diallo Ibrahima

altVoici 29 ans que tu vis et prospère en moi en dépit des écueils longs, terribles et dévastateurs semés le long de notre parcours commun. Tu n’as pas fléchi, moi aussi. Flam, en ton nom, que de sacrifices, de souffrances, de larmes et de douleurs vécus par mon pays meurtri. Mais, nous continuons et continuerons la Lutte, car Tu es ce chemin vrai de vérité sans qui, moi, le Non arabe, Noir, l’Africain perdrais ma dignité d’homme, ma Dignité.
Je n’ai pas couru ni connu la fortune de celles et ceux qui dorment la conscience flatulente ; cette conscience lourde de lâchetés, Non, je n’ai pas mangé pas du pain rachis du cadavre des miens sacrifiés par la négation de leur humanité pour parître digne des racistes. Je n’en ai pas voulu, je n’en voudrais pas.
Je n’ai pas accepté, je n’ai jamais accepté la honte de me dire que je n’ai jamais rien tenté pour mettre un terme à l’ignominie de ce système qui nie mon être profond d’africain mauritanien et de non Arabe ! S’il en existe, ce n’est pas moi et ce ne sera pas moi !
Alors !
Honneurs à nos morts qui ont refusé le fait établi de souffrir une vie de sous homme. Honneurs à ces hommes et à ces femmes qui ont dit Non au racisme et à l’esclavagisme du système bidhan.
Honneur et dignité éternels à vous mes camarades militantes et mes camarades militants qui vous battez contre l’ethnofascisme du système bidhan.
Que la postérité retienne de vous cette grandeur d’Être Flam.
A Teen Yuusuf Gey, Jiggo Tapsiiru, Bah Abdul Qhuduus, Bah Alasan Umar, à Sibasaar, à Lamin Mangaan et aux milliers de victimes du Génocide contree les Noirs en Mauritanie, les F.l.a.m le panthéon des plus justes.
Joyeux anniversaire camarades. Joyeux anniversaire aux Forces de libération africaines de Mauritanie.
La lutte continue

Ibrahima DIALLO Baabayel
Comité de base 28 Novembre 1990
F.l.a.m-Europe de l’Ouest

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